Ammann imite les "alpins" et finit 4e

Simon Ammann n'a pas ajouté une nouvelle médaille à son palmarès. Aux Mondiaux d' Oslo, le quadruple champion olympique a dû se contenter du 4e rang au petit tremplin lors d'un concours écrasé par l'Autrichien Thomas Morgenstern.

"Simi" a donc échoué au pied du podium: 5e après une première manche où il a perdu quelques points précieux en raison d'une réception hésitante, il a gagné un rang en finale avec un saut plus long et plus propre. Mais cela n'a pas suffi, car le trio de tête a aussi amélioré et n'a pas craqué sous la pression exercée par le Saint-Gallois.

"Morgi" enchaîne les performances

Auteur du plus long saut dans chaque manche, Thomas Morgenstern a largement dominé le concours. A 24 ans, il complète de superbe manière un palmarès déjà très riche avec notamment un titre olympique au grand tremplin (Turin 2006), la victoire dans la Tournée des Quatre Tremplins (2011) et deux succès au classement général de la Coupe du monde (2008/2011).

L'Autriche a même fêté un doublé grâce à la 2e place d'Andreas Kofler, alors que le Polonais Adam Malysz a obtenu la médaille de bronze. Le moustachu complète ainsi une collection déjà riche de quatre titres et d'une médaille d'argent lors de Mondiaux.

Côté suisse, Andreas Küttel a obtenu la satisfaction de se qualifier pour la finale, certes de justesse avec la 30e place. Il a gagné un rang après son second saut.

Le fatalisme d'Ammann

Simon Ammann acceptait avec une pointe de fatalisme sa 4e place dans l'épreuve. "Ma forme du jour n'était pas optimale, ça arrive", a-t-il expliqué. "J'avais bossé dur, mais avec la neige qui tombait et recouvrait la trace, c'était plus difficile de glisser et de trouver la bonne position. Il y avait comme de petites rigoles sur la piste. J'ai attaqué, mais ça n'a pas fonctionné comme je voulais", a regretté le Saint-Gallois.

"Mes jambes ne répondaient pas suffisamment. C'est la vie. Dans l'ensemble, les conditions étaient équitables." Le vainqueur Thomas Morgenstern avait pour sa part la joie très communicative, sautant dans les bras de son coéquipier Andreas Kofler (2e): "C'est incroyable, un beau jour", s'est-il exclamé, avant d'avouer avec ressenti une pointe de nervosité avant la 2e manche: "Etre un peu nerveux, c'est toujours bien, ça vous pousse. J'ai toujours voulu devenir champion du monde. A Liberec (en 2009), j'étais proche, et je savais que j'aurais une deuxième chance. Aujourd'hui, je l'ai saisie."

Les deux autres médaillés étaient aussi aux anges: "Sensationnel", s'est écrié Kofler, médaillé d'argent, tandis qu'Adam Malysz se disait "très content" d'avoir décroché une nouvelle médaille à 33 ans. "C'est toujours plus dur de batailler avec les jeunes", a déclaré le Polonais.

si/hdel