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La Suisse rêve d'un petit miracle en relais

Curdin Perl a tout miser sur le relais aux Mondiaux d'Oslo. [Laurent Gilliéron]
Curdin Perl a tout miser sur le relais aux Mondiaux d'Oslo. - [Laurent Gilliéron]
Victorieux pour la première fois de son histoire il y a deux mois, le relais suisse 4x100m avait fait naître beaucoup d'espoirs pour la course des Mondiaux d'Oslo. Mais depuis, Perl et Livers sont souffrants. Et seul un miracle pourrait amener le quatuor suisse sur le podium.

Un petit miracle "à la Sarah Meier" - la patineuse zurichoise devenue championne d'Europe fin janvier à Berne - sera nécessaire au relais suisse 4 x 10 km pour réussir un coup vendredi aux Mondiaux d'Oslo. Avec deux relayeurs affaiblis et dans une forme incertaine, les signaux ne sont pas au vert.

Il faut y croire jusqu'au bout: tel est le credo répété à Oslo par les responsables suisses et les fondeurs eux-mêmes. Deux mois et demi après la victoire historique du quatuor helvétique en Coupe du monde à la Clusaz, le paysage a radicalement changé. Premier relayeur vendredi, Toni Livers souffre d'un mystérieux virus et reste sur des résultats peu brillants.

Imprévisible

"Les effets d'un virus comme celui de Livers sont imprévisibles. En ce sens, la situation est moins favorable pour lui que pour Curdin Perl", observe le médecin de l'équipe de Suisse Patrik Noack. Dernier relayeur, Perl est lui aussi touché, par une hernie inguinale. Ces problèmes à l'aine, récurrents chez le Grison, ont ressurgi mi-février quand Perl a chuté sur une plaque de glace à l'entraînement.

Le mal est aujourd'hui sous contrôle, et le fondeur ne devrait pas être handicapé en skating. Mais il manque de repères. Depuis sa belle 4e place au Tour de Ski, début janvier, il n'a plus couru en style libre, hormis lors du 15 km des Championnats de Suisse aux Mosses (2e à 49'' de Dario Cologna).

Perl ne s'est pas encore aligné à Oslo et s'est isolé pendant quelques jours de ses camarades afin de ne pas gamberger en attendant le relais. Son talent est reconnu depuis longtemps, mais le petit ami de la championne norvégienne Astrid Jacobsen n'a pas toujours été très sérieux dans son entraînement et a accumulé les ennuis de santé avant son éclosion cet hiver. A La Clusaz, il a épaté avec un dernier relais où il a pris 150 m au Russe Maxim Vylegzhanin.

Cologna en no2

Deuxième relayeur (en classique), Cologna jouera bien sûr un rôle clé... à condition que Livers ne le lance pas avec un retard trop important. Le numéro 1 mondial, peu à son avantage et malchanceux pour l'instant à Oslo, passera à titre personnel un test très important avant le 50 km de dimanche.

Les Suisses espèrent que la course soit tactique et lente au début afin que Livers puisse rester au contact. Charge ensuite à Cologna et à Remo Fischer, troisième relayeur en skating, de tirer les marrons du feu. Et à Perl de conclure... Tel est le scénario rêvé.

Mais les favoris norvégiens, finlandais, russes, suédois ou allemands s'en laisseront-ils conter? Pour les Norvégiens et leur leader Petter Northug, cette course est plus que toute autre affaire de prestige. Tous les billets ont été vendus depuis longtemps, et plusieurs dizaines de milliers de spectateurs vont ressortir leurs petits drapeaux.

si/ag

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Northug légèrement diminué

Dernier homme du relais norvégien 4 x 10 km vendredi, Petter Northug est diminué par des problèmes respiratoires et les symptômes d'un début de grippe, a annoncé son équipe. La star masculine des Mondiaux entend néanmoins prendre le départ.

En cas d'aggravation, Sjur Röthe est prêt à le remplacer. "Nous ne promettons rien, mais nous pensons que Petter pourra prendre le départ. Il se sent prêt", a précisé le médecin de l'équipe Hans Petter Stokke. Northug a déjà remporté trois médailles à Oslo: l'or sur la poursuite 30 km et l'argent des sprints individuel et par équipes.