Petter Northug offre l'or à la Norvège dans le 4 x 10 km

Pour Petter Northug, ces joutes sont déjà magiques. Le Norvégien s'est montré irrésistible dans les derniers hectomètres, permettant aux siens de rafler un sixième titre d'affilée sur 4 x 10 km aux Mondiaux, où ils sont invaincus depuis 2001.

Grâce notamment à un dernier relais de feu de sa star Petter Northug, la Norvège (avec aussi Martin Johnsrud, Eldar Roenning et Tord Asle Gjerdalen) s'est imposée avec une seconde d'avance sur les Suédois et cinq secondes sur les Allemands. La Finlande, quatrième, et l'Italie, cinquième, ont longtemps été à la bagarre pour une place sur le podium.

100'000 fans comblés

Le double champion olympique de Vancouver a fait chavirer de bonheur les 100'000 spectateurs présents sur le site d'Holmenkollen en prenant la tête à un kilomètre de la ligne, avec un sang-froid impressionnant. Northug, le plus souvent en position d'attente durant son relais, a laissé le travail aux autres, se contentant de suivre en cinquième position du groupe de tête le rythme imposé par l'Italien Pietro Piller Cottrer.

Il a ensuite effectué son effort dans les derniers hectomètre, se permettant de toiser ses adversaires dans l'ultime ligne droite dans un vacarme assourdissant. Il s'agit du sixième titre norvégien depuis le début des Mondiaux, le deuxième pour Northug qui avait déjà remporté la poursuite individuelle et décroché l'argent au sprint individuel puis par équipes.

Illusions perdues

Les illusions du relais helvétique 4 x 10 km étaient envolées après moins de 5 km aux Mondiaux d'Oslo. A court de forme, Toni Livers a rapidement dû laisser filer les cracks, et les relayeurs suisses ont bouclé leur pensum au 9e rang, à 3'10 de la Norvège, médaillée d'or. Il n'y avait rien à faire pour le quatuor helvétique (Livers, Dario Cologna, Remo Fischer et Curdin Perl).

Affaibli par un virus depuis deux mois, Livers a irrémédiablement perdu du terrain à la moindre accélération ou montée. Il a transmis à Cologna en 12e position, avec 1'23 de retard sur la tête, un écart que le Grison est parvenu à stabiliser sur la deuxième portion, aux côtés du Tchèque Lukas Bauer. Sur les deux derniers tronçons (en style libre), Fischer et Perl ont remonté deux places tout en concédant beaucoup de temps, l'affaire étant entendue.

Ecart trop important

"Les autres étaient simplement plus forts", a reconnu Livers. "C'est parti à fond dès le début, j'étais limite." Le garde-frontières ne semblait pas particulièrement affecté, tant cette issue était prévisible. Les quatre Suisses auraient dû être au top de leur forme pour espérer tirer leur épingle du jeu, comme lors de leur succès en Coupe du monde à La Clusaz il y a deux mois et demi.

Cologna a fait ce qu'il a pu en tentant de revenir, "mais l'écart était trop important", comme il l'a relevé. Il lui reste le 50 km dimanche pour sauver ses Championnats.

Combiné par équipes: les Autrichiens sacrés

L'Autriche a cueilli sa sixième médaille d'or aux Mondiaux d'Oslo en remportant sur le fil l'épreuve de combiné au grand tremplin. Bernhard Gruber, David Kreiner, Felix Gottwald et Mario Stecher ont coiffé l'Allemagne pour 0''1, la Norvège prenant le bronze. Les Suisses terminent 8es.

Déjà sacrés au petit tremplin, les Autrichiens ont forgé leur succès sur les 10 km à ski de fond, eux qui s'étaient mis en piste en 3e position avec 39'' de retard sur la France, première du saut. Les Suisses (Ronny Heer, Seppi Hurschler, Tim Hug et Tommy Schmid), sortis 12es et derniers du saut, ont livré un baroud d'honneur en fond pour remonter quatre équipes et terminer 8es à 3'04 des vainqueurs.

L'objectif d'une place parmi les six premiers est clairement manqué. Les spécialistes suisses du combiné ont déçu de bout en bout à Oslo, avec aucune place dans les vingt premiers dans les deux épreuves individuelles.

agences/lper