Si Ammann est en retard par rapport à d'autres cracks comme Thomas Morgenstern, vainqueur des quatre premières étapes du GP d'été, il n'a pas chômé ces derniers temps: il a beaucoup travaillé en phase estivale, à l'aube de sa 14e saison de Coupe du monde, a-t-il expliqué à Einsiedeln.
Rivaliser avec Morgenstern
Le St-Gallois a choisi de prendre du muscle plutôt que de sauter avec des skis plus courts, comme l'impose le règlement international aux sauteurs trop légers. Dorénavant, sont considérés comme trop légers les athlètes dont l'IMC n'atteint pas au minimum 21.
Cette valeur était fixée à 20,5 la saison passée et à 19,5 auparavant, mais la FIS l'a relevée une nouvelle fois pour mieux combattre les tendances à l'anorexie.
Ces nouvelles exigences ne sont pas la seule raison pour laquelle le sportif suisse de l'année 2010 a choisi d'étoffer ses cuisses. Pour rivaliser avec Morgenstern, le détenteur de la Coupe du monde et gagnant de la Tournée des Quatre-Tremplins, qui fait partie des sauteurs à la fois musclés et très techniques, il fallait innover.
Mieux qu'en 2010
"Pour l'instant, je ne réussis pas encore autant de bons sauts que je le souhaiterais", tempère Ammann. Le St-Gallois doit encore transformer en vitesse cette force qu'il a gagnée, s'adapter à son centre de gravité qui s'est légèrement déplacé. Ses sensations et sa technique ne sont pas encore optimales. "Mais je commence à devenir plus régulier. La forme viendra progressivement. Si tout va bien, je peux réussir un podium à Einsiedeln", glisse-t-il.
La situation se présente mieux que l'an dernier, où sa préparation avait été perturbée par des problèmes de dos et une forme de blues post-olympique. A 30 ans, Ammann se sent aujourd'hui "plus équilibré" et "plus en forme que jamais". Une fois n'est pas coutume, l'oiseau du Toggenburg devra en passer par les qualifications, samedi, à Einsiedeln, avant le concours de dimanche. Il a hâte d'en découdre à nouveau, d'autant que son dos tient bien le coup cette fois.
si/lper