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Treize ans après Martina Hingis, Belinda Bencic permet donc au tennis féminin helvétique de retrouver le Masters, grâce à son accession à la finale du tournoi de Moscou; un «coup» énorme de la part de la Saint-Galloise, qui n’a pas tremblé au moment de composter son billet sous le nez de Kristina Mladenovic. «Je ne pourrais pas être plus heureuse, car c’était un objectif pour moi que d’y participer», a-t-elle souri.
«BB», qui figurait au-delà de la 300e place mondiale il y a deux ans, cueille les fruits de son immense labeur. N’a-t-elle pas bossé comme une dingue pour revenir dans le haut de la hiérarchie alors que les pépins physiques l’avaient reléguée sur la touche et que sa confiance n’était plus là? Oui, la jeune femme a de quoi apprécier le moment. En sachant, qui plus est, que cette qualification historique ne vient pas de nulle part.
Retour sur quatre épisodes marquants de ce qui est déjà la plus belle saison de sa carrière.
Arnaud Cerutti
Dubaï-Indian Wells: fabuleux enchaînement
Après avoir entamé sa saison par une victoire à la Hopman Cup avec Roger Federer puis une demie à Hobart, Belinda Bencic réalise un enchaînement aussi fabuleux que fracassant entre Dubaï et Indian Wells. Dans les Emirats, elle décroche le 3e titre de sa carrière en s’offrant notamment 4 membres du Top 10: Sabalenka, Halep, Svitolina et Kvitova. Une performance énorme, suivie par une demi-finale dans le désert californien, où elle domine notamment la No 1 WTA Naomi Osaka et Karolina Pliskova.
Deux échecs en Grand Chelem
Classée 55e mondiale au début de l’exercice, Belinda est déjà 18e lorsque la saison sur terre battue entre dans son heure de vérité. Une demie à Madrid, où Osaka subit à nouveau sa loi, laisse entrevoir de belles choses. Mais la suite n’est pas du même acabit (2e tour à Rome, 3e tour à Roland-Garros). L'éclaircie vient à Majorque, où elle ne s’incline qu’en finale (Kenin). Avant de manquer une énorme occasion à Wimbledon, où elle cède en 16es devant Riske. Son 2e échec de rang en Grand Chelem.
Après le doute, la réussite
L’été se complique pour la Saint-Galloise, touchée à la jambe à Cincinnati, où elle se retire en larmes. Le doute naît, mais une plage de repos avant l’US Open lui fait le plus grand bien. A New York, Belinda Bencic signe ainsi la plus belle quinzaine en «majeurs» de sa carrière, en accédant aux demi-finales après avoir – encore! – maté Naomi Osaka. Seule la pépite Bianca Andreescu, future lauréate, la prive de finale. Le Masters se met alors à trotter dans la tête de la Saint-Galloise.
La dernière quête
Mais terminer 2019 parmi les 8 meilleures joueuses de la planète n’est pas chose aisée. Devant ce défi, la Suissesse donne l’impression de ne pas gérer les attentes, en s’écroulant à Wuhan puis à Linz. Mais sachant qu’une accession à la finale de Moscou peut lui ouvrir les portes du Masters, elle sollicite une invitation auprès des organisateurs russes. Qui la lui offrent, sans se douter qu’après 3 succès convaincants, celle-ci se transformera en sésame pour Shenzhen. L’histoire est en marche.