Enfin, jusqu'à un certain point. Et la défaite du Maître 6-3 6-4 contre Stefano Tsitsipas (ATP 6) samedi en demi-finale du Masters est venue le rappeler. "Je n'ai pas d'explication", a répondu Federer quand on lui a demandé pourquoi il y avait de telles variations dans ses performances, d'un jour à l'autre.
Bien sûr, avec quatre titres remportés, Federer est toujours assis à la table des puissants (seuls Thiem et Djokovic ont fait mieux cette année). Toutefois, un seul de ces quatre titres a été conquis en Masters 1000 (Miami), les trois autres l'ayant été sur le front des ATP 500 (Dubaï, Halle et Bâle). Et le bilan annuel face aux membres du top-10 laisse songeur: six victoires pour autant de défaites.
Dans le détail, Federer n'a réussi qu'à deux reprises cette saison à battre deux top-10 dans le même tournoi (hors Masters, bien sûr). C'était d'abord à Miami et encore, les deux victimes en question n'étaient "que" Kevin Anderson et, en finale, John Isner.
Wimbledon, c'est clairement à la fois le highlight et la plus grande déception de l'année
La lecture du bilan 2019 du Maître autorise à penser que la répétition des efforts face à ce qui se fait de mieux aujourd'hui du point de vue tennistique est compliquée à gérer. "Ce n'est plus aussi facile qu'il y a 10 ou 15 ans, d'être capable d'enchaîner", concède-t-il.
Il n'y a guère qu'à Wimbledon où Federer a réussi à enchaîner trois immenses performances de suite, sortant Nishikori puis Nadal avant de perdre face à Djokovic une finale qu'il devait gagner (deux balles de match sur son service). "Wimbledon, c'est clairement à la fois le highlight et la plus grande déception de l'année", résume le Suisse.
ats/fg
Federer: "lls peuvent y arriver"
Le Maître sent que la nouvelle vague des Thiem, Zverev, Tsitsipas ou Medvedev a les moyens de renverser la table. Y compris en Grand Chelem. "Oui, cette question revient chaque année. Peut-être que leurs chances augmentent bien que, à ce que je constate, Rafa, Novak et moi sommes encore en bonne santé. Mais nous ne rajeunissons pas et les jeunes, eux, deviennent de plus en plus forts. Ils doivent franchir ce cap maintenant. Thiem est par exemple dans les plus belles années de sa carrière alors oui, je crois qu'ils peuvent y arriver en 2020."