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"Stan Wawrinka peut gagner à Melbourne"

Stan Wawrinka (à droite), sous le regard de Magnus Norman. Un duo qui fonctionne à merveille. [Fresh Focus]
Stan Wawrinka (à droite), sous le regard de Magnus Norman. Un duo qui fonctionne à merveille. - [Fresh Focus]
Entraîneur de Stan Wawrinka, Magnus Norman dit toute sa confiance en son poulain avant son entrée en lice dans l'Open d'Australie 2020.

A la recherche d'un titre depuis sa double opération au genou en 2017, Stan Wawrinka peut, à bientôt 35 ans, écrire encore de très belles pages dans le livre d'une carrière magnifique, à entendre Magnus Norman. "Oui, il peut aller loin à Melbourne, il peut gagner", souffle le Suédois, qui veut croire que les leçons d'une année 2019 qu'il juge extrêmement positive, mais qui aurait pu être très belle, seront utiles.

L'an dernier, Stan s'est donné à Paris et à New York la possibilité de gagner

Magnus Norman

"L'an dernier, Stan s'est donné à Paris et à New York la possibilité de gagner, explique Norman. Au final, il perd deux matches contre Federer et Medvedev qui auraient pu lui sourire. Seulement, j'ai le sentiment qu'il était encore, après sa blessure au genou, en manque de matches contre des grands joueurs dans des grands tournois pour évoluer à son meilleur registre."

L'ouverture que Stan a sur le monde et les centres d'intérêt qui peuvent être les siens l'aident énormément

Magnus Norman

L'autre force du Vaudois, qui entamera son Open d'Australie ce mardi contre le Bosnien Damir Dzumhur, réside, selon son coach, dans sa faculté à "s'évader" du tennis: "Durant un tournoi du Grand Chelem, je vois des joueurs qui n'arrivent jamais à lâcher la prise. Ils pensent et mangent tennis 24 heures sur 24. Ils commencent ainsi à être inquiets s'ils perdent un set à l'entraînement ou s'ils ratent le dernier coup droit lors du jour off entre deux matches. On ne peut pas gagner un titre avec un tel état d'esprit. Stan, lui, arrive à faire la part des choses. L'ouverture qu'il a sur le monde et les centres d'intérêt qui peuvent être les siens l'aident énormément."

ats/ace

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"J'aurais voulu jouer aujourd'hui!"

"J'aurais bien voulu jouer aujourd'hui. Pas seulement pour le "prize money". Mais pour être simplement un meilleur joueur." No 2 mondial en 2000, l'année de sa finale de Roland-Garros contre Gustavo Kuerten, Magnus Norman porte un regard envieux sur l'évolution du tennis. Il cultive un regret: celui d'être né 20 ans trop tôt. "En vingt ans, l'entourage des joueurs s'est considérablement renforcé. Il est devenu beaucoup plus professionnel. Il leur permet d'être beaucoup plus fort."

"A aucun moment, Stan n'a peur"

"Diriger un joueur capable de battre non pas une fois le "Big Three" mais trois fois m'emplit d'une immense fierté, avoue le coach. Ce qu'a fait Stan, c'est tout simplement extraordinaire." Avec Robin Soderling, finaliste à Roland-Garros en 2009 devant Federer et l'année suivante face à Nadal, Magnus Norman avait déjà emmené un joueur aux portes de l'exploit. "Robin Soderling était un formidable joueur. Mais par rapport à lui, Stan possède la faculté de jouer son meilleur tennis contre les grands joueurs dans les grands matches. A aucun moment, il n'a peur."