![Kevin Krawietz dispose d'une autorisation pour s'entraîner encore, mais sa vie tourne actuellement autour des supermarchés. [DPA - Federico Gambarini]](https://img.rts.ch/articles/2020/image/ozsget-27731683.image?w=1280&h=720 "Kevin Krawietz dispose d'une autorisation pour s'entraîner encore, mais sa vie tourne actuellement autour des supermarchés. [DPA - Federico Gambarini]")
Un vainqueur de Grand Chelem passe des courts aux supermarchés
Près d'un an après son titre en double à Roland-Garros, l'Allemand Kevin Krawietz remplit aujourd'hui les rayons d'un supermarché à Munich, sa ville, à défaut d'exercer son métier de joueur de tennis professionnel, son sport étant à l'arrêt en raison du coronavirus.
"Depuis quelques semaines, je travaille dans un supermarché pour 450 euros", confie, au Spiegel, Kevin Krawietz, vainqueur à Roland-Garros 2019 avec Andreas Mies.
"Je trie les étagères, je m'assure que les saucisses et le fromage sont bien approvisionnés et je trie les boîtes vides, décrit-il. La semaine dernière, j'ai été à la sécurité à l'entrée et j'ai nettoyé des chariots avec du désinfectant."
Cette immersion dans le monde du travail lui a ouvert les yeux sur la chance qu'il a d'exercer une carrière pro et d'avoir fait de sa passion sa profession.
Le joueur de 28 ans rappelle qu'avant ce millésime 2019, marqué également par une demie en double à l'US Open, il avait "parfois fini dans le rouge". "Une fois, j'ai gagné un tournoi en Italie et un peu plus de 1000 euros, se souvient-il. Mais là-dessus, vous devez déduire les impôts, les frais de voyage, le coach, et il ne vous reste plus grand-chose..."
afp/ace
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