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Jour 3, l'imbroglio Paire, le dérapage de Kiki et le raté de Pliskova

Benoît Paire a de quoi devenir fou dans le cadre new-yorkais. [AP - Kamran Jebreili]
Benoît Paire a de quoi devenir fou dans le cadre new-yorkais. - [AP - Kamran Jebreili]
A l'US Open, l'affaire Benoît Paire continue avec la révélation d'un contrôle de nouveau négatif pour le Français. Pendant ce temps-là, sur le court comme en dehors, Kristina Mladenovic se rate. Enfin, alors que Novak Djokovic reste plutôt serein, Karolina Pliskova s'embourbe.

L’INFO DU JOUR: commençons par avoir une petite – et même une grande – pensée pour Benoît Paire. Descendu en flammes par certains après son contrôle positif au Covid-19 de samedi dernier, le Français, devenu le dindon de la farce (lire encore plus bas), en a pris plein la tête en quelques heures. Et v’là-t’y pas que deux jours plus tard, l’intéressé a été contrôlé… négatif, comme l’avait précédemment supposé Milos Raonic, et comme il l’avait en réalité déjà été tout au long des jours qui avaient précédé son soudain contrôle positif. Voilà qui renforce le sentiment d’une vaste blague! Et qui donne surtout envie de soutenir le maudit Paire, privé de jeu en raison de tests tout sauf fiables, et dont on aimerait bien entendre toutes les révélations qu’il aura à faire sur cet US Open.

LA DEFAITE DU JOUR: c’est celle de Karolina Pliskova, battue 1-6 6-7 par Caroline Garcia. Encore une fois bien placée pour jouer un premier rôle en Grand Chelem, la Tchèque a à nouveau cédé devant les attentes. Alors bien sûr, l’ancienne éphémère No 1 WTA n’a pas perdu contre n’importe qui, mais ce revers en dit long sur sa difficulté à occuper le devant de la scène lorsque les favorites ont disparu du tableau ou n’y sont simplement pas apparues. Une critique qu’elle réfute néanmoins! "Ma défaite n’a rien à voir avec mon statut de tête de série No 1, a-t-elle relevé. Simplement, je n’ai pas joué mon meilleur tennis, ce qui arrive parfois. Je ne suis pas un robot."

LE SET DU JOUR: celui de Kyle Edmund, qui a livré l’un de ses meilleurs sets depuis deux ans en enlevant la 1re manche de son 2e tour contre Novak Djokovic (7-6). Seulement, une fois celle-ci en poche, le Britannique a vu l’immuable scénario écrit par "Nole" se dérouler sous ses yeux sans qu’il ne puisse y redire, comme à peu près tous les autres joueurs du circuit. Et c’est donc sans surprise aucune qu’en dépit de sa manche exemplaire, Edmund a cédé en quatre sets contre le fort probable futur lauréat du tournoi.

LA PROMENADE DU JOUR: Naomi Osaka va mieux. Après ses soucis aux ischio-jambiers et son 1er tour cahin-caha, la lauréate 2018 a envoyé un signal fort à l’adversité en détruisant tout simplement les ambitions de Camila Giorgi (6-1 6-2). Une victoire expéditive qui replace la joueuse de 22 ans dans les bons papiers des pronostiqueurs. Son prochain tour contre Marta Kostyuk devrait lui permettre de se remettre encore un peu plus en selle.

LA RASSUREE DU JOUR: elle n’a pas fondu, Kerber. Mieux, elle a fait preuve d’une grosse solidité pour passer un tour de plus sur le ciment new-yorkais. Après des mois d’errance, de pépins physiques et même d’interrogations quant à la suite à donner à sa carrière, la brave Angelique a maté sa compatriote Ana-Lena Friedsam (6-3 7-6), laquelle, il est vrai, n’a pas brillé au filet (voir ci-dessous). Vendredi face à Ann Li, l’ancienne No 1 WTA aura un nouveau coup à jouer, avec l’espoir de déjouer les pronostics au bout de la quinzaine. Quatre ans après son triomphe américain, l’Allemande de 32 ans estime avoir encore des choses à offrir et surtout à s’offrir.

LE DERAPAGE DU JOUR: il sort de la bouche de Kristina Mladenovic. Après une performance cataclysmique de plus à ajouter à sa carte de visite (elle s’est inclinée 6-1 6-7 0-6 contre l’inconnue Varvara Gracheva après avoir mené 6-1 5-1), la Française, surveillée de près pour avoir été en contact avec Benoît Paire, a administré mercredi soir la preuve de son manque de lucidité en tenant des propos surréalistes: "C’est abominable ce qu’ils nous font vivre. Je veux retrouver ma liberté. J’ai l’impression que nous sommes des prisonniers, des criminels." Hallucinant.

LE PETIT RECADRAGE DU JOUR: il est l’œuvre d’Adrian Mannarino. Lui aussi davantage surveillé pour avoir été en contact avec Paire, le Français a tenu à remettre l’église au milieu du village après avoir entendu Kiki Mladenovic partir en vrille au micro. "Je ne pense pas qu’on puisse se plaindre de notre sort, ça ressemble à peu près à notre vie sur les autres tournois", a humblement lancé le bourreau de Jack Sock.

QUELQUES IMAGES DU JOUR:

LA CHANSON: si après avoir lu ce résumé vous avez encore un peu de temps, lancez un fond sonore du "Poinçonneur des Lilas" de Serge Gainsbourg et pensez un peu à Benoît Paire en lisant le texte se trouvant dans l'encadré ci-dessous. Après le Jean-Louis AuPaire de mardi, voici le Serge GainsPaire du jeudi… Vous avez dit grosse fatigue?

Arnaud Cerutti, @arnaud_cerutti

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Benoît Paire, "Le dindon de la farce"

Je suis le dindon de la farce
Le gars qu’on n’croise même plus au bar
Y a pas d’ tests fiables sur cette terre
Ah quel drôle d’univers
Pour tuer l’ennui je lance FIFA
Une bonne manière d’taper le Barça
Mais même Milos m’l’avait dit
Tu l’auras dans l’os, mon p’tit Bibi
Et pendant que ça joue à cent à l’heure
Sur les courts d'en bas
Moi j’vais vous rassurer
J’ai trouvé comment m’occuper

J’fais des Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom
Des p’tits Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom
Des Zoom avec Stan
Des Zoom avec Madame
J’fais des Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom
Des p’tits Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom
Des petits Zoom, des petits Zoom
Des petits Zoom, des petits Zoom

J’suis le dindon de la farce
Ah c’est sûr qu’on n’m’y reprendra pas
J’ai respecté les gestes barrières
Ai même mis mon masque de travers
Un jour très très positif
Le lendemain tout tout négatif
Ne me dites pas qu’j’manque de chance
Alors que je m’bats pour la France
Parfois je crois que je vois trouble
Ou que j’vais me mettre au double
Mais quel virus avais-je dans l’nez
Pour qu’on s’décide à me condamner

J’veux sortir de ce trou où j’fais des Zoom
Des p’tits Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom
Même Kiki déraille
C’est l’heure que j’me taille
Mais j’suis dans c’trou où j’fais des p'tits Zoom
Des p’tits Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom
Des p’tits Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom

J’suis le dindon de la farce
A Roland ça n’sera pas comme ça
J’en ai marre je vais m’lâcher
Pour enfin le gagner
J’voudrais être roi de la terre
Laisser Rafa en pleurs au vestiaire
Un Chelem viendra j’en suis sûr
Où j’les taperai tous au fur à mesure
Je la soulèverai la belle coupe
Ce coûte que coûte
Envoyez-moi Roger, Nole
Maintenant qu’j’suis tellement remonté

J’fais des Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom
Des p’tits Zoom, des p’tits Zoom, encore des p’tits Zoom

Y a d’quoi devenir dingue
De quoi tout éteindre
Ou faire un Zoom, un p’tit Zoom, un dernier p’tit Zoom
Un p’tit Zoom, un p’tit Zoom, un dernier p’tit Zoom

(ace)