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Carnet 3: Tsitsipas en prend plein la tête, un "blase" de vainqueur, alerte ouragan et Laaksonen répond présent

Stefanos Tsitsipas va vite. Sauf lorsqu'il retourne aux vestiaires, apparemment... [AP - Frank Franklin II]
Stefanos Tsitsipas va vite. Sauf lorsqu'il retourne aux vestiaires, apparemment... - [AP - Frank Franklin II]
Alors qu'un mini-ouragan a déferlé sur Flushing Meadows, c'est une autre tempête qui arrive en plein visage de Stefanos Tsitsipas, encore et toujours critiqué pour ses "toilet break", mais tout de même présent au 3e tour. En 16es de finale, on trouvera égalementi Henri Laaksonen, aussi inspiré qu'à Roland-Garros, ainsi que Botic van de Zandschulp.

L'INSPIRÉ LAAKSONEN... Comme à Roland-Garros, Henri Laaksonen vend du "rêve". Allons, bon, d'accord, le Schaffhousois n'est "qu'au" 3e tour de cet US Open, mais tout de même; quel bien cela fait de le voir ici! Non content d'avoir dominé John Millman d'entrée lundi, "Riton" a remis ça contre Christian Garin hier, après avoir parfaitement surmonté la perte de la manche initiale. Le droitier a dû attendre de souffler ses 29 bougies pour vivre sa plus belle année en Grand Chelem. Et peut-être que tout cela n'est pas terminé, puisqu'au prochain tour, il se "farcira" un certain Peter Gojowczyk, finaliste du Geneva Open 2018, lui aussi qualifié dans ce tournoi. Tout est possible!

ENCORE RATÉ POUR DIMITROV... Vous allez trouver qu'on y va un peu fort, mais on ne peut s'empêcher de penser que la carrière de Grigor Dimitrov - joueur désormais trentenaire - a comme un goût d'inachevé, et ce bien qu'elle soit encore en cours. S'il a réussi des choses formidables, avec un Masters et le Masters 1000 de Cincinnati à son palmarès, et une demi-finale dans 3 tournois du Grand Chelem, le Bulgare est aussi (trop) souvent passé à côté des grands rendez-vous au regard de son potentiel. Hier encore, dominé par Alexei Popyrin, à côté de son sujet, l'ancien "Baby Fed" a explosé (sa raquette aussi), avant carrément d'abandonner. On lui en voudrait presque d'être aussi inconstant, quand on sait tout ce dont il peut être capable. Quel dommage!

"RUUD" JOURNÉE... Vainqueur ces dernières semaines à Bastad, Gstaad et Kitzbühel, puis quart-de-finaliste à Toronto et Cincinnati, Casper Ruud a pris la porte contre Botic van de Zandschulp, joueur qui non content de porter peut-être le plus beau "blase" du circuit dispose aussi d'un très joli bras droit. Il s'agit bien sûr d'une immense claque pour le Norvégien, mais force est de reconnaître que le Néerlandais de bientôt 26 ans, issu des qualifs, n'a rien volé.

UN "IMPROBABLE" EN QUART DE FINALE...? La qualification de van de Zandschulp s'ajoute à celles, étonnantes, de l'Argentin Facundo Bagnis et du Slovaque Alex Molcan. L'un de ces trois hommes pourrait bien être l'improbable invité des quarts de finale, si Diego Schwartzman, qui se situe dans leur partie de tableau, ne leur coupe pas l'herbe sous les pieds d'ici là. L'Argentin a une vraie chance à saisir, après avoir déjà vécu 2 quarts de finale à l'US Open, en 2017 et 2019.

TSITSIPAS HUÉ ET ENCORE CRITIQUÉ... Cet US Open n'est - et ne sera - décidément pas de tout repos pour Stefanos Tsitsipas. On savait que cela se passerait ainsi sur le court, à mesure qu'il progresserait dans le tableau, mais l'atmosphère autour de lui est déjà bien viciée en dehors. Son attitude - notamment ses arrêts aux toilettes - continue de faire jaser. Hier après avoir perdu le 3e set contre Adrian Mannarino, le Grec ne s'est ainsi pas fait prier pour s'en aller visiter les urinoirs de Flushing Meadows. Il lui a fallu 8 minutes avant de revenir, ce qui a provoqué l'ire et les huées des spectateurs, ainsi que de nouvelles critiques de plusieurs commentateurs. "Je crois que le temps que l'on peut passer aux toilettes n'est pas précisé, a-t-il ironisé devant la presse. Si je m'en tiens à ce que dit le règlement, en quoi suis-je coupable de quelque chose de mal?"

ET MANNARINO Y EST ALLÉ DE SA CRITIQUE... Battu en 4 manches, Adrian Mannarino a mis de l'huile sur le feu: "Stefanos a dit que le "toilet break" faisait partie de sa routine. Mais si c'est juste pour casser le rythme de l'adversaire, c'est que le règlement est mal fait. Forcément, cela l'aide. C'est antisportif. Il faudrait peut-être changer des choses..."

MUGURUZA VAINC LE SIGNE INDIEN... Pas besoin de présenter Garbine Muguruza, immense joueuse de son époque. On se doit en revanche de rappeler que depuis sa finale à l'Open d'Australie 2020, qui intervenait déjà après une petite traversée du désert dans les gros tournois, l'Espagnole est loin de ses standards dans les tournois du Grand Chelem. Cet US Open peut-il la relancer? Vainqueur de Donna Vekic au 1er tour, la Genevoise d'adoption n'a en tout cas pas traîné contre Andrea Petkovic, joueuse qu'elle n'avait encore jamais battue en 3 confrontations. Encourageant.

UN BEAU DÉFI CONTRE OSAKA... On avait découvert Leylah Fernandez début 2020 en Fed Cup, lorsqu'elle était venue moucher Belinda Bencic à Bienne. Dix-sept mois plus tard, on se réjouit de voir cette promesse du tennis canadien confirmer. Elle qui fêtera ses 19 ans le 6 septembre a franchi les 2 premiers tours de cet US Open sans perdre de set, battant Ana Konjuh et Kaia Kanepi, ce qui n'est pas une mince performance. Actuellement 73e à la WTA, la native de Montréal a bien fait de s'arracher, car elle s'offre un 3e tour grandeur nature (et mature?) contre une certaine Naomi Osaka; l'adversaire parfaite pour qui souhaiterait entrer encore un peu plus dans la lumière.

Arnaud Cerutti - @arnaud_cerutti

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