Carnet 9: une apparition divine, l'incroyable Fernandez, le défi de Berrettini et l'heure de Bencic
L'APPARITION DIVINE... C'est celle de Juan Martin Del Potro, lauréat du tournoi en 2009 venu suivre une journée de cette édition 2021. Lui, fabuleux joueur qui tente de se relever une énième fois de ses blessures, a peut-être été inspiré en voyant notamment à l'oeuvre Daniil Medvedev. Ah, si on pouvait revoir "JMDP" sur un court...
ALCARAZ ÉTAIT CUIT... Il a été l'un des grands bonshommes du tournoi, mais ces dernières heures ont, pour lui, été de trop. Carlos Alcaraz, 18 ans, avait mouché Stefanos Tsitsipas en 5 sets, puis puisé comme jamais dans ses réserves pour en faire de même avec Peter Gojowczyk. Hier, l'Espagnol était cuit, carbo, cramé, à plat. Après une manche et demie, il a mis la flèche contre Félix Auger-Aliassime, qui menait alors 6-3 3-1. Fin de tournoi pour la révélation, mais de loin pas fin des rêves. Car pas mal de choses en dehors de notre petit doigt nous disent qu'on le reverra...
UN SET DE PERDU, MAIS... Alors bien sûr, les esprits chagrins (et on en connaît!) souligneront que Daniil Medvedev a perdu son 1er set de la quinzaine, mais on préfère relever en premier lieu qu'il est en demi-finale sans avoir trop sué depuis la fin août. Oui, il y a bien pire comme évolution dans un tournoi du Grand Chelem. Hier, le Russe, sérieux, avait commencé pied au plancher contre la révélation Botic van de Zandschlup avant de voir le Néerlandais se rebiffer. Quelque peu bousculé, Medvedev a toutefois su resserrer son jeu pour franchir l'obstacle batave (6-3 6-0 4-6 7-5) et se rapprocher d'une nouvelle finale à Flushing Meadows, 2 ans après celle perdue en 5 manches contre Rafael Nadal. Il lui faudra pour cela dominer "FAA".
SABALENKA, MINE DE RIEN... On n'a pas beaucoup parlé d'elle jusqu'ici, mais Aryna Sabalenka (qui a dominé Barbora Krejcikova 6-1 6-4) est fidèle au rendez-vous. Pour la 2e fois de suite après Wimbledon, la Biélorusse, très constante en général depuis mal de temps maintenant, disputera une demi-finale de Grand Chelem. Si elle ne fait pas beaucoup de bruit, la joueuse de 23 ans n'en demeure pas moins assez impressionnante dans cette quinzaine: elle n'a en effet perdu qu'une seule manche, au 1er tour et au tie-break contre Nina Stojanovic, avant de dérouler. Mine de rien, elle n'est plus qu'à deux marches de la gloire!
FORMIDABLE FERNANDEZ...! On sait depuis quelques années maintenant que le tennis canadien est en pleine fine. Et voilà que Leylah Fernandez, jour après jour, confirme dans cet US Open. La prodige de Montréal, qui avait célébré ses 19 ans la veille, a sorti une autre performance de dingue de sa robe pour faire plier Elina Svitolina (6-3 3-6 7-6). C'est la 3e fois de suite que la Canadienne s'en va éviter le précipice au tie-break après ses superbes succès contre Naomi Osaka et Angelique Keber. Cela dénote une formidable force de caractère et un mental à toute épreuve. En un mot: admirable.
LE MATCH DU JOUR... Pour nous, ce sera forcément celui de Belinda Bencic, qui pourrait s'offrir pour la 2e fois de sa carrière une place en demi-finale d'un Grand Chelem, la 2e fois à l'US Open. Il lui faudra pour cela se montrer aussi solide contre Emma Raducanu (dès 18 h sur RTS 2) que lors des tours précédents. Mais contrairement à ce qui s'est passé en 8e de finale face à Iga Swiatek, la Saint-Galloise sera la grande favorite devant la Britannique, 18 ans et qui n'en est qu'à son 2e tournoi majeur. C'est là, plus que jamais, que "Beli" devra montrer les atouts techniques, physiques et mentaux d'une championne olympique.
LE DÉFI DU JOUR... C'est celui de Matteo Berrettini, qui va "grimper" sur le court pour tenter de faire trébucher l'immense Novak Djokovic. Cela valait bien un petit clin d'oeil "musical" (lire encadré). Intéressant mais hélas par moments irrégulier dans cette quinzaine, l'Italien aimerait signer l'exploit de l'année, peut-être de la décennie. Deux mois après avoir perdu la finale de Wimbledon en 4 sets contre le No 1 mondial, ses chances ne semblent cependant pas immenses, comme ça, sur le papier, mais il ne doit rien s'interdire. Surtout pas d'y croire!
Arnaud Cerutti - @arnaud_cerutti
"Sur la route de Djokovic"
(Sur l'air de "Sur la route de Memphis", d'Eddy Mitchell)
Je voulais croire en mon étoile
Dans le tunnel qui me dirigeait
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
Et mon cerveau me rappelait
Des records débiles qui me hantaient
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
J’arrive vers lui
Il a son sourire carnassier
Le jouer sur le Ashe ressemble un peu à un supplice
Sur le court, soudain monte la chaleur
Je dois y aller, car il est l’heure
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
A la place du mort, y a Bibi
Et je n’ai aucun alibi
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
J’file à l’échauffement
Mais pas en totale confiance
J’vais d’voir me retrousser sérieusement les manches
J’ai le droit d’arrêter de cogiter
De lâcher mes gros coups de poignets
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
Et si pour une fois je l’matais?
L’exploit serait plus qu’admiré
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic
Sur la route de Djokovic