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Un échec au goût amer pour la Suisse

Belinda Bencic en grande discussion avec son capitaine Heinz Günthardt. [Peter Klaunzer]
Belinda Bencic en grande discussion avec son capitaine Heinz Günthardt. - [Peter Klaunzer]
L'attente se poursuit pour le tennis féminin helvétique, toujours en quête d'un premier sacre en Billie Jean King Cup (ex-FedCup). La défaite subie à Prague en finale face à la Russie (2-0) laissera un goût particulièrement amer.

Déception, frustration et colère se mêlaient dans les discours helvétiques au terme de cette finale. La raison du dernier sentiment évoqué: le remplacement d'Anastasia Pavlyuchenkova (WTA 12) par Liudmila Samsonova (WTA 40), annoncé à peine 20 minutes avant le début du premier match.

"Soit ils ont été malchanceux parce que Pavlyuchenkova s'est vraiment blessée (réd: elle était officiellement blessée au genou gauche), soit ils l'ont fait exprès, et alors ce serait de la triche", a déclaré le capitaine Heinz Günthardt, qui n'avait jamais vécu quelque chose de semblable dans sa carrière.

La meilleure équipe a gagné

Frustrée par cette manière d'utiliser un point de règlement autorisant un changement de dernière minute en cas de blessure, la délégation suisse ne pouvait néanmoins que reconnaître la supériorité de l'adversaire. "Les Russes ont très bien joué. Elles étaient la meilleure équipe", a lâché Heinz Günthardt. Avec 5 joueuses classées parmi les 40 premières du classement WTA, la Russie possédait l'effectif le plus complet du tournoi.

ats/bur

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"Sale"

"Je ne savais même pas qu'on pouvait manipuler l'alignement avec si peu de difficultés et remplacer le numéro 1 par le numéro 5", a déclaré Heinz Günthardt. Une no 5 (Liudmila Samsonova) qui avait remporté les 2 premiers duels livrés face à Belinda Bencic, alors que son bilan face à Jil Teichmann est de 0-2...

"Il semble que les Russes avaient aussi conscience de cela", a souligné ironiquement Belinda Bencic, qui s'est inclinée 3-6 6-3 6-4 devant Liudmila Samsonova dans le 2e simple. Battue 6-2 6-4 par Daria Kasatkina (WTA 28) en ouverture, Jil Teichmann (WTA 39) a pour sa part qualifié le comportement de l'équipe russe de "sale".

Le rêve est permis

La Suisse doit encore patienter avant de s'adjuger sa première Billie Jean King Cup. Elle avait déjà connu la défaite pour sa seule précédente finale, en 1998 à Genève, où Martina Hingis et Patty Schnyder avaient été battues 3-2 par l'Espagne d'Arantxa Sanchez et Conchita Martinez.

Mais cette génération de joueuses emmenée par la double médaillée olympique Belinda Bencic a prouvé que le discours ambitieux affiché à l'évocation de cette compétition, sous l'impulsion de la jeune retraitée Timea Bacsinszky mais aussi de Martina Hingis, n'avait rien d'utopique. La Suisse est assurée de disputer le tour final de l'édition 2022 grâce à sa place de finaliste.