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Contrainte de quitter l'Australie, la Tchèque Voracova contre-attaque

Voracova avait été placée dans le même centre de rétention que Djokovic. [Imago - James Ross]
Voracova avait été placée dans le même centre de rétention que Djokovic. - [Imago - James Ross]
Renata Voracova, contrainte de quitter l'Australie après avoir été placée dans le même centre de rétention que Novak Djokovic, contre-attaque. La Tchèque de 38 ans entend demander une compensation financière à la Fédération australienne de tennis.

Renata Voracova et Novak Djokovic, non vaccinés contre le Covid-19, avaient dans un premier temps obtenu une exemption aux règles sanitaires en vigueur en Australie pour lutter contre le coronavirus. Mais les autorités ont refusé l'entrée sur le territoire à Voracova, comme au no 1 mondial, estimant que son motif d'exemption ne remplissait pas les conditions.

Elle a alors été placée dans le même centre de rétention que "Djoko", à Melbourne, avant d'être finalement relâchée et de rentrer en République tchèque après l'annulation de son visa, contrairement au Serbe, qui a été libéré et attend une décision définitive quant à son statut.

Renata Voracova (à droite) est une spécialiste de double. [Imago - Federico Pestellini via www.imago-images.de]
Renata Voracova (à droite) est une spécialiste de double. [Imago - Federico Pestellini via www.imago-images.de]

Joueuse de double, Voracova a expliqué au quotidien tchèque Denik que sa requête financière "ne serait pas modeste". "Le billet d'avion seul m'a coûté 2800 francs et mon entraîneur a voyagé avec moi, explique-t-elle. Et puis il y a aussi tout ce temps, les hôtels payés, les entraînements pour l'Open d'Australie..."

"J'espère que la Fédération australienne de tennis acceptera et que nous n'aurons pas besoin d'entamer une procédure juridique", a ajouté la joueuse de 38 ans, rentrée lundi à Prague.

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ats/bao

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"Toujours sous le choc"

"Je ne pense pas au tennis. Je suis toujours sous le choc, je n'ai pas encore digéré. Je suis épuisée", a expliqué Voracova au quotidien tchèque Denik, avant d'avouer qu'elle ne voulait pas se rappeler ce qu'il s'est passé à Melbourne.

"Je n'aurais même pas imaginé ça dans mon pire cauchemar, c'était beaucoup trop. C'était comme si je regardais un film... un long interrogatoire avec des ordres comme 'déshabillez-vous', 'rhabillez-vous'. Je ne veux même pas y penser, et encore moins le revivre."

WTA: complications regrettables

La WTA a déploré le traitement réservé à la Tchèque. Selon le circuit féminin, les complications rencontrées par les joueuses qui ont obtenu une exemption médicale dans les règles "sont regrettables".

"Renata Voracova, qui a suivi ces règles et procédures, a été autorisée à entrer dans le pays, a pu participer à une épreuve, avant de voir son visa soudainement annulé alors qu'elle n'avait rien fait de mal... Nous continuerons à travailler avec toutes les autorités pour régler cette situation malheureuse de manière appropriée", a conclu la WTA.