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Carnet 4: un Kyrgios déroutant, des Anglais qui se rebiffent, des moments d'émotion et un Nadal qui veut y croire

S'il parvient à trouver la constance, notamment samedi contre Stefanos Tsitsipas, Nick Kyrgios peut viser haut dans cette édition 2022. [AP - Andy Rain]
S'il parvient à trouver la constance, notamment samedi contre Stefanos Tsitsipas, Nick Kyrgios peut viser haut dans cette édition 2022. - [AP - Andy Rain]
Nick Kyrgios s'est montré époustouflant au 2e tour et pourrait faire encore pas mal de dégâts... s'il parvient à trouver la constance. Pendant ce temps-là, la Grande-Bretagne retrouve le sourire et donne même des frissons aux spectateurs. Et Nadal, lui, toussote mais passe encore et toujours... Pas comme les Suisses, hélas.

KYRGIOS, PERF' MAJUSCULE… Monstrueux Nick Kyrgios! On sait l'Australien capable de tout, et surtout du pire lorsque la motivation n'est pas là. Mais aussi du meilleur (et comment!), notamment sur ce gazon qu'il aime tant. Dans un 2e tour qui ne s'annonçait pas évident contre Filip Krajinovic, le "Spécial K" a fait des merveilles, claquant 24 aces et armant 49 coups gagnants (seulement 10 fautes directes); une performance majuscule synonyme de déculottée pour le Serbe (6-2 6-3 6-1 en 90'). Si Kyrgios parvient à maintenir ce rythme en Grand Chelem, on ne donne pas cher de la peau de Stefanos Tsitsipas au tour suivant.

SIMPLE EXPLICATION… "J'étais dans ma bulle, animé par cette volonté de rappeler à tout le monde que je suis plutôt bon". Telle a été l’explication livrée par Nick Kyrgios au moment d'évoquer sa démonstration de force. De "bon", l'Australien devra passer à très bon et très constant. Le peut-il?

FRITZ, C'EST SALÉ… Titré à Eastbourne la semaine passée, Taylor Fritz n'a pas tremblé contre Alastair Gray, s'imposant 6-3 7-6 6-3 et signant notamment un coup remarquable pour s'offrir la 2e manche, alors que son adversaire avait déjà serré le poing; un plongeon "back to the eighties" que n'aurait pas renié un certain Boris Becker. Au prochain tour, il en découdra avec le Slovaque Alex Molcan, clairement à sa portée.

BOULTER, LA TOUCHE ÉMOTION… Belle émotion pour les Anglais dans leur jardin, avec l'inattendue Katie Boulter, bientôt 26 ans, originaire du Leicestershire, qui a surpris Karolina Pliskova (3-6 7-6 6-4), finaliste 2021. La Britannique, qui n'avait jamais remporté 2 matches de suite en Grand Chelem, l'a désormais fait, et avec la manière. Une histoire à la fois belle et triste se cache derrière son succès, puisque sa grand-maman s'en est allée 2 jours avant ce gros match. "J’aimerais lui dédier cette victoire", a soufflé une Boulter très émue.

ET BROADY, AUSSI! Le tennis britannique a eu mal au cœur mercredi avec les éliminations d'Emma Raducanu et Andy Murray? Il a retrouvé le sourire hier, puisqu'après Boulter, c'est Liam Broady qui s'est ouvert le chemin des 16es de finale au bout d'un fabuleux combat contre Diego Schwartzman, son bourreau de l'an passé. Vainqueur 6-2 4-6 0-6 7-6 6-1, le Mancunien de 28 ans, 132e ATP, a désormais battu sa meilleure marque à Church Road et s'est montré délicieux après le match. "Parfois, je souffre pour mettre la balle dans le court, mais mon cœur est toujours là", a-t-il notamment relevé entre deux pointes d’humour.

ALLONS FIFILLES DE LA PATRIE! Le tennis français, qui chaque année vit des heures sombres à Roland-Garros (et ailleurs), a cette fois-ci des raisons de sourire à Wimbledon. Et pour cause, en plaçant 4 des leurs au 3e tour (Garcia, Cornet, Tan et Parry), les représentantes tricolores mettent fin à 18 ans d'attente à Church Road. En 2004, elles étaient même carrément 5 à ce stade (Mauresmo, Dechy, Razzano, Bartoli et Golovin).

NADAL EN 4 MANCHES… Comme mardi, Rafael Nadal a dû batailler durant 4 sets pour trouver la clé. Cette fois-ci, c'est Ricardas Berankis qui lui a mené la vie un peu plus difficile qu'attendu. Le Lituanien a osé entrer dans le lard de l'Espagnol et ce ne fut franchement pas déplaisant pour le spectacle. Mais encore une fois, le recordman de titres en Grand Chelem a passé l'épaule. Au point de croire de plus en plus en un 23e sacre, même si tout n'est pas parfait dans son jeu (lire encadré).

BYE-BYE DENIS! Malmené par Brandon Nakasahima, Denis Shapovalov s'est montré très loin de son niveau de 2021 (demi-finale). C'est un échec total pour lui, mais ce n'est en rien une surprise tant 2022 est pour lui une "annus horribilis". Depuis la mi-mai en effet, "Shapo" n'a gagné qu'un match en 6 tournois. Affreux.

SWIATEK A SOUFFERT! Tiens, pour une fois Iga Swiatek a souffert! Ce fait original est arrivé hier, lorsque la no 1 WTA a été bousculée par la méconnue Lesley Kerkhove, presque 31 ans (6-4 4-6 6-3). La Néerlandaise, 138e WTA et sortie des qualifications, s'est montrée audacieuse et culottée. Ce fut intéressant à voir, mais la Polonaise a tout de même eu le dernier mot.

CONFÉDÉRATION DÉSERTIQUE… Il n'y aura aucun(e) Helvète au 3e tour, Viktorija Golubic ayant plié contre Barbora Krejcikova. Si la défaite de la Zurichoise n'est pas catastrophique, il n'en demeure pas moins qu'elle laisse quelques regrets, puisque "Vika" aurait sérieusement eu moyen de mieux faire contre la lauréate de Roland-Garros 2021. Seulement, en tennis, il n'y a pas que l'adversaire qui doit servir…

REVOILA PETRA! C'est avec plaisir que l'on a pu revoir le sourire de Petra Kvitova! La Tchèque a accédé au 3e tour en dominant Ana Bogdan (6-1 7-6) et s'apprête ainsi à se frotter à Paula Badosa. Kvitova, 32 ans, reste une magnifique ancienne lauréate de Wimbledon (2011 et 2014), mais elle a traversé bien des épreuves depuis lors. Son récent titre à Eastbourne l'a toutefois remise en selle. Tiens, et si c’était elle la surprise du tableau féminin?

Arnaud Cerutti - @arnaud_cerutti

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"La grande année de Rafa"

(sur l'air de "La Tribu de Dana", du groupe Manau)

Un tout grand soleil se lève
Sur la belle banlieue londonienne
On peut jeter un regard sur tes fans, ta femme et ton tableau
Novak, le fils du pizzaiolo, est venu te défier
Comme un grand tu as décidé de mener un nouveau combat
Dans le Temple
Là où tous les Big Four, tous des géants du siècle en cours, après de grandes batailles se sont imposés en Maîtres
Après avoir déjà défendu à Paris ta terre
Face à un jeune Norvégien trop tendre pour t’envoyer en enfer
Toute ta tribu a pris sa place dans ta loge bien garnie
Pour te pousser vers un incroyable 23e titre du Grand Chelem
On a l’impression que c’était hier que tu déboulais ici en pantacourt face à Federer
A l’époque tu n’avais pas besoin de toutes ces injections
Pour ta longévité, pour pas que ton pied t’lâche
Pour rester fort et apte en te jetant dans la bataille
Encore une fois tu es prêt à repartir au combat
Pour te montrer digne de ta réputation d’imbattable

C’est la grande année oh oh
De Rafa la li lala
C’est la grande année oh oh
On a pu entendre les Vamos
C’est la grande année oh oh
De Rafa la li lala
C’est la grande année oh oh
On a pu entendre les Vamos

Après une mise en train calme avec Cerundolo et Berankis
Puis les éliminations Covid de Berret’ et de Cilic
Ta réput’ de favori n’a donc plus rien d’un songe
Tu sembles avoir déjà ton billet pour l’dernier round
Les têtes tombent les unes après les autres devant ton regard
Sous le poids de la pression que dégagent ces Grands Chelems
Felix, Hurkacz et j’en oublie encore plein
Ont fini par craquer sur l’herbe verte de Wimbledon
Ca nous a fait d’la peine
Pour la beauté d’la quinzaine
Mais ça te rapproche d’un nouveau règne
Des sommets, du ciel et de l’histoire
Tu as eu raison de reprendre ce combat avec les records
Ce qui est aussi une question de fierté chez tous les «Big Four»
En 2008 la lutte avait continué ainsi jusqu’au soleil couchant
De férocité extrême en plus d’acharnement
A l’époque tu voulais juste faire trébucher Federer dans son jardin
C’était pour faire ta loi, la loi du grand Rafa

C’est la grande année oh oh
De Rafa la li lala
C’est la grande année oh oh
On a pu entendre les Vamos
C’est la grande année oh oh
De Rafa la li lala
C’est la grande année oh oh
On a pu entendre les Vamos

Au bout d’une quinzaine à entendre les sons des balles
Il ne restera qu’un chef pour jubiler devant la foule
Celui-ci aura donné tout ce qu’il avait en stock même ses nerfs
Ca pourrait être toi Rafa ou Nole, mais pas Federer
Le Bâlois est absent, victime d’un mauvais pas
Pour lui le chemin est rude pour revenir là
Mais lorsque je regarde tout autour de moi
Il n’y a pas non plus les Russes et je ne comprends pas
Une sanction alors que ce ne sont pas eux-mêmes qui ont pris les armes
M’enfin bref, Wimbledon ne veut pas en faire tout un drame
Revenons-en au jeu et à ce pourquoi toi ou Djokovic va gagner
Cette édition 2022 curiosité de l’histoire

Un grand soleil se lève toujours
Sur la belle banlieue londonienne
Bientôt tu penseras à ta femme, ton enfant et ton palmarès
Ce que tu as construit de tes mains est vraiment remarquable
Tu es devenu roi, le seul et unique Rafa

C’est la grande année oh oh
De Rafa la li lala
C’est la grande année oh oh
On a pu entendre les Vamos
C’est la grande année oh oh
De Rafa la li lala
C’est la grande année oh oh
On a pu entendre les Vamos