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La Suisse aura fort à faire à Prague

Federer et Wawrinka sont décontractés à l'heure des questions
Federer et Wawrinka sont décontractés à l'heure des questions
Le barrage entre la République tchèque et la Suisse s'annonce particulièrement équilibré. La gestion des points importants sera plus que jamais primordiale à Prague.

Les deux capitaines alignent des formations bien plus
compétitives qu'au 1er tour. Battue 2-3 par l'Espagne, la Suisse
avait dû composer sans Roger Federer (ATP 1) ni Stanislas Wawrinka
(ATP 44), victime d'une grave blessure au genou droit le jour du
tirage au sort. Dominés 1-4 par les Etats-Unis, les Tchèques
enregistrent pour leur part le retour inattendu et bienvenu de
Radek Stepanek après trois ans d'absence.



Après six matches de suite livrés en Suisse, la Suisse retrouve
les «joies» d'un déplacement pour la première fois depuis février
2004 et une victoire en Roumanie. Victorieuse sans trembler des
Britanniques et des Serbes en barrage en 2005 et 2006, elle sera
cette fois en danger face à une formation qui compte comme elle un
membre du top 10 (Tomas Berdych/ATP 9) et un autre joueur présent
dans le top 50 (Stepanek/ATP 34). L'»ex» de Martina Hingis figura
même dans le top 10 avant de connaître des problèmes aux cervicales
l'été dernier.

Le souvenir de Casablanca

La Suisse, qui n'a plus quitté le groupe mondial depuis 1995,
courra sur la moquette de la splendide Sazka Arena de Prague le
même risque que sur la terre battue de Casablanca en septembre
2002. Un irrésistible Roger Federer avait alors ôté tout espoir aux
redoutés Marocains en ne cédant que douze jeux au total en simple
face à Hicham Arazi et Younes El Aynaoui, et en se montrant incisif
en double aux côtés de George Bastl.



Les données de départ ne sont cependant pas comparables même si
Federer, en grande forme après avoir glané son quatrième US Open
d'affilée, devrait remporter ses deux simples. Le double tchèque
(vraisembablement Martin Damm/Radek Stepanek) est nettement plus
compétitif que la paire alignée à l'époque par le Maroc (El
Aynaoui/Alami). Et le public jouera un rôle bien différent: 14 800
spectateurs vont prendre place dans l'antre du club de hockey du
Sparta, alors que les Marocains avaient été soutenus par un millier
de fidèles à peine...

Stan pour un exploit

La quête du troisième point sera bien plus ardue qu'à
Casablanca. Le numéro deux suisse a cependant les épaules bien plus
larges que celui présent dans le complexe Al Amal (Michel
Kratochvil). Wawrinka, qui a disputé à New York son premier 8e de
finale en Grand Chelem, est capable de venir à bout de Berdych
vendredi. Le Vaudois ôterait ainsi toute pression au double
helvétique. Il s'éviterait surtout certainement un cinquième match
de tous les dangers face à Stepanek, dont le jeu d'attaque et les
coups frappés à plat ne lui conviennent pas.



Le double, qui s'annonce passionnant, pourrait bien s'avérer
décisif comme souvent en Coupe Davis. Federer et Yves Allegro ont
démontré à Montréal, où ils furent proches de l'exploit face aux
frères Bryan (défaite 7-6 6-7 10-7), qu'ils pouvaient rivaliser
avec les meilleurs malgré une préparation réduite. En face,
l'expérience sera de mise. Vainqueurs de cinq tournois côte à
côtele dernier à Marseille l'an dernier -, Damm et Stepanek n'ont
toutefois plus joué ensemble depuis le printemps 2006. Et ils n'ont
jamais été associés en Coupe Davis, où Damm présente qui plus est
un bilan peu reluisant en double (1-5).



si/alt

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Coupe Davis, demi-finale

Russie - Allemagne

Suède - USA

.

Barrage:

Rép. tchèque - Suisse

Israël - Chili

Serbie - Australie

Autriche - Brésil

Pérou - Bélarus

G-Bretagne - Croatie

Japon - Roumanie

Slovaquie - Corée dS

.

Ces rencontres se dérouleront du 21 au 23 septembre.

Roger Federer se confie

«Les Tchèques possèdent une grande équipe qui pourrait remporter la Coupe Davis. Nous aussi d'ailleurs». Roger Federer plantait ainsi le décor d'un barrage République tchèque Suisse qui s'annonce haut en couleurs ce week-end à Prague.

«Nous sommes conscients que la défaite est possible. Mais nous ne devons pas y penser», poursuivait le Bâlois, tout au bonheur de retrouver ses «potes» de l'équipe de Suisse une année après le succès acquis face à la Serbie en barrage au Palexpo de Genève. «Nous avons nos chances, mais nous devrons être au sommet de notre forme», prévenait-il.

Le maître du jeu - seul Helvète à avoir été interrogé par la presse tchèque - a mis tout en oeuvre pour être au sommet de son art dès vendredi sur la moquette de la Sazka Arena. «Je n'ai rien fait jusqu'à samedi, précisait le Bâlois, sacré pour la quatrième fois à l'US Open le 9 septembre. «J'ai effectué un entraînement léger dimanche, avant de passer à la vitesse supérieure. Je suis désormais à 100 % concentré sur ce match,» affirmait l'homme aux douze titres du Grand Chelem.