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Carnet 7: l'occas' en or de Khachanov, un Kyrgios dévasté, la chance de Ruud et la "régalade" de Garcia

Karen Khachanov plane sur le court. Le Russe a un goût de revanche en bouche. [AP - Frank Franklin II]
Karen Khachanov plane sur le court. Le Russe a un goût de revanche en bouche. - [AP - Frank Franklin II]
Karen Khachanov a retourné Nick Kyrgios pour disputer sa première demi-finale en Grand Chelem, mettre l'Australien la tête dans le sac, et détenir peut-être les clefs de cet US Open, où Casper Ruud, parfois décrié notamment par... Kyrgios, a également la chance d'une vie devant les yeux. Dans le tableau féminin, Caroline Garcia ne cesse de rayonner.

COUCOU, C'EST "KK"! Karen Khachanov et Nick Kyrgios nous ont offert un "joli petit match", qui s'est soldé par la victoire du Russe (7-5 4-6 7-5 6-7 6-4). Un succès amplement mérité pour le joueur de 26 ans, plus stable mentalement que son adversaire. A force de l'imaginer en outsider çà et là, on s'était mis à douter que "KK" puisse un jour perforer le mur du dernier carré. C'est enfin chose faite, car le bonhomme s'est appuyé sur un contexte vicié. Oui, c'est une revanche par rapport à son exclusion injuste de Wimbledon. Une sorte de revanche, aussi, face au public new-yorkais qui était à 100% derrière Kyrgios. "Ah, c'est bien, maintenant vous me donnez un peu d'amour", a-t-il ironisé lors de l'interview d'après-match.

SAISONS GÂCHÉES... Oui, Nick Kyrgios est sorti du tournoi. Mais lorsque l'on voit le tennis qu'il produit depuis 2 mois et demi, on ne peut s'empêcher de penser aux saisons qu'il a gâchées à faire un peu n'importe quoi sur le circuit. A force de surjouer son personnage, l'Australien s'est enfermé dans un rôle, convoquant les doutes dans son propre esprit et ne sachant plus comment jouer. Tout cela - espérons-le - appartient au passé. Son sérieux, son application, son implication, ainsi que la lourdeur de ses frappes, méritent mieux. Beaucoup mieux. Ce qui nous rassure presque, c'est de l'avoir vu fracasser 2 raquettes et s'en aller tête très basse du court après sa défaite. Loin du "masque souriant" qu'il aurait arboré en pareilles circonstances il y a encore quelque temps. En conférence de presse, il s'est d'ailleurs dit dévasté. Rendez-vous à Melbourne?

CASPER GAGNE… Il n'attire pas les foules et ne déchaîne pas les passions, mais il est diablement efficace; finaliste de Roland-Garros, Casper Ruud pourrait bien connaître pareil bonheur à Flushing Meadows. Devant un Matteo Berrettini qu'il a balayé en 3 manches (6-1 6-4 7-6) pour atteindre le dernier carré, le Norvégien a juste évolué à un autre étage. Alors oui, ce dernier n'était pas en forme, mais il aurait dû gagner la 3e manche. C'est grâce à sa force de caractère et à sa ténacité que le lauréat du Geneva Open est finalement allé chercher ce set afin de s'éviter les mêmes heures "sup" que contre Corentin Moutet. Le tout avec un sérieux déroutant. "A Roland-Garros, j'ai eu un déclic, dit-il. J'ai appris à mieux appréhender les matches en 5 sets."

LE TRÔNE DANS LE VISEUR… Même si Rafael Nadal reste un prétendant au trône (tout comme Carlos Alcaraz), Casper Ruud - souvent décrié, notamment pour avoir gagné un maximum de points en ATP 250 - pourrait s'y asseoir lundi matin. Lorsque l'on fait la liste de tous ces immenses joueurs qui n'ont jamais été au sommet de la hiérarchie et que l'on se dit que le Norvégien risque d'y arriver dans 4 jours, tout paraît incroyable (lire encadré)! Sauf que la vie est aussi une question d'opportunités, de timing et de circonstances. En cela, Ruud surgit au bon moment tout en ayant été servi par le sort (Russes interdits de tournois, Djokovic privés de 2 majeurs, aucun point distribué à Wimbledon...).

"BERRETT" N'Y ÉTAIT PAS… Il ne nous avait pas convaincus au fil de cet US Open et cela s'est confirmé; Matteo Berrettini n'était pas au niveau requis. On l'avait trouvé empaté en début de quinzaine et ses limites physiques (en revers et au filet aussi) ont été passées au révélateur norvégien. Ce n'est finalement pas une surprise quand on sait que l'Italien restait avant ce match sur 10 défaites de suite face à des membres du top-10 et qu'il a désormais subi 8 revers sur 8 rencontres face à des Top-10 en Grand Chelem.

FLUSHING EST DINGUE... L'US Open offre chaque année (sauf en 2020) des scènes déroutantes de ses tribunes. Les sessions de nuit (et l'alcool) contribuent à désinhiber les gens, qui en viennent parfois à faire n'importe quoi. La preuve avec celui qui se fait raser le crâne en plein match...

GARCIA, SEULE LA-HAUT! Sur son art perché depuis 1 mois (13 victoires de rang), Caroline Garcia ne semble pas vouloir en redescendre. Comme on la comprend! Alors que son quart de finale contre Coco Gauff devait tourner à l'empoignade, la Française a transformé les choses en "régalade" (6-3 6-4); très très solide quand on sait que Flushing n'avait d'yeux que pour la prodige d'Atlanta! On a presque envie de dire à Garcia - dont ce sera la première demie en Majeur - qu'il faut aller embrasser le titre, maintenant, au vu de son niveau. Elle paraît d'accord: "Oui, j'ai envie d'aller chercher plus", concède-t-elle.

JABEUR LE VEUT AUSSI... Problème pour la Lyonnaise: Ons Jabeur paraît aussi déterminée à décrocher le premier Grand Chelem de sa carrière. Battue en finale à Wimbledon, la Tunisienne offre un tennis intelligent et maîtrisé. Ajla Tomljanovic en a fait les frais (6-4 7-6) sans jamais donner l'illusion de pouvoir passer l'épaule! "Je crois plus en moi depuis ma finale à Wimb", se félicite Jabeur. Et cela se voit! Bien qu'elle n'ait encore perdu aucune manche dans cette quinzaine, Garcia n'est pas favorite.

Arnaud Cerutti - @arnaud_cerutti

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"Je ne suis pas un charlot"

(Sur l'air de "Je ne suis pas un héros" de Daniel Balavoine)

Les coups droits "on the line"
Le poids de ma balle dans l’court
Chaque semaine me pousse un peu plus vers le trône
Quand j’aligne les sets comme l’autre aligne les pains

A New York comme à Gstaad
Il faut trouver la flamme qui brûle
Pour montrer qui j’suis
Et faire taire les p’tits malins
Ces gars qui m’malmènent
Mais qui n’arrivent à rien

C’est pour ça qu’aujourd’hui
Je suis fatigué
C’est pour ça qu’aujourd’hui
Je voudrais crier

Je n’suis pas un charlot
Les critiques me collent à la peau
Je n’suis pas un charlot
Faut pas croire ce que disent mes rivaux

Je n’suis pas un charlot
Un charlot
Je n’suis pas un charlot
Les critiques me collent à la peau
Je n’suis pas un charlot
Faut pas croire ce que disent mes rivaux
Je n’suis pas un charlot
Un charlot

Quand les belles victoires
Montrent mon potentiel je sais
Que je suis tout près
De d’venir numéro un
Que j’transforme mes rêves
En un truc vraiment bien

Les moqueries de Kyrgios
M’ont endurci la tronch’ comme il faut
Pour goûter à un Chelem
Il ne faut pas moufter
Mais laisser les autres
Continuer d’radoter

C’est pour ça qu’aujourd’hui
Je suis fatigué
C’est pour ça qu’aujourd’hui
Je voudrais crier

Je n’suis pas un charlot
Les critiques me collent à la peau
Je n’suis pas un charlot
Faut pas croire ce que disent mes rivaux

Je n’suis pas un charlot
Un charlot
Je n’suis pas un charlot
Les critiques me collent à la peau
Je n’suis pas un charlot
Faut pas croire ce que disent mes rivaux
Je n’suis pas un charlot
Un charlot