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Carnet 13: des affiches qui font "pschitt", soudain "Patatraz", 23 v'là Djokovic, Ruud pour changer l'histoire et une reine à honorer

Week-end de finales, sur le Philippe-Chatrier. Novak Djokovic et Casper Ruud en découdront dimanche, avec un Serbe qui joue pour l'histoire. Ce samedi, Iga Swiatek affrontera Karolina Muchova pour un dernier rendez-vous parisien qui s'annonce spectaculaire. [EPA / AP / Keystone]
Week-end de finales, sur le Philippe-Chatrier. Novak Djokovic et Casper Ruud en découdront dimanche, avec un Serbe qui joue pour l'histoire. Ce samedi, Iga Swiatek affrontera Karolina Muchova pour un dernier rendez-vous parisien qui s'annonce spectaculaire. - [EPA / AP / Keystone]
Annoncée comme prometteuse, la demi-finale Alcaraz-Djokovic a fait "pschitt", notamment après que l'Espagnol a "crampé". L'autre demie, entre Ruud et Zverev, n'a guère été plus enthousiasmante. Ainsi, le Serbe semble se diriger vers un historique 23e titre du Grand Chelem. A moins que le Norvégien ne modifie le cours de l'histoire. D'ici là, Roland-Garros aura le nom de sa lauréate 2023; Iga Swiatek ou Karolina Muchova? Un duel intéressant pour une couronne, ce samedi après-midi.

QUAND LE CHOC FAIT PSCHITT... Qu'écrire qui n'a pas déjà été dit (ou écrit) sur la première demi-finale messieurs, ce choc annoncé qui a fait un immense pschitt? Finalement, c'est comme au football: lorsque l'affiche est (trop) grande, on ne devrait pas s'attendre à des merveilles. En suivant le match entre Carlos Alcaraz et Novak Djokovic, on s'est ainsi ennuyé ferme pendant 1h45. Puis il y a eu 20 bonnes minutes, avant que l'Espagnol ne se "foute en l'air" le mollet. Patatraz! Apparu tendu comme une arbalète (ou autre) en début de rencontre, le No 1 mondial aux choix tactiques parfois catastrophiques s'est laissé dévorer par l'enjeu. La tension nerveuse a pris le pas sur tout le reste, l'esprit contrôlant son corps, amenant les crampes qui l'ont finalement laissé sur le flanc. Son inexpérience et la pression qu'il s'est mise lui ont fait mal. Et comme prévu hier matin, sans être brillant pourtant, le Serbe a pour sa part tout fait tout juste. Son expérience, sa science du jeu, sa roublardise, et tutti quanti ont fait la différence. N'oubliez jamais cette fameuse phrase d'Andy Roddick: "D'abord Novak vous prend les jambes, puis il vous prend votre âme..." Là, il a carrément ajouté le mollet d'Alcaraz - auteur du plus beau coup du match néanmoins (voir ci-dessous) - à sa collection.

SEUL DEVANT LES AUTRES? Dimanche, Novak Djokovic jouera plus que jamais pour l'histoire. Se présente devant lui la possibilité de remporter son 23e titre du Grand Chelem, soit plus que Rafael Nadal. Pour résumer, se présente devant lui la possibilité d'être seul au monde. Pour de bon.

MONSTRUEUX... Le Serbe est devenu hier le premier joueur de l'histoire à s'être qualifié au moins sept fois en finale de CHAQUE tournoi du Grand Chelem. Totalement hallucinant. Le décompte? 10/10 à Melbourne, 2/6 pour l'instant à Paris (7e finale dimanche), 7/8 à Wimbledon et 3/9 à New York.

RUUD, LE PIED LÉGER... Alors que l'on attendait, pour tout dire, presque davantage de la 2e deuxième demi-finale, on a tout autant été déçu. Parce que Casper Ruud a plané sur Alexander Zverev d'une manière incroyable. Dans un central vide (sous le panama se cache pas forcément l'amour du tennis), le Norvégien ne s'est pas laissé démonter. Il a breaké d'entrée l'Allemand (méconnaissable) pour faire cavalier seul dans une rencontre à sens unique; une vraie démonstration. Réaliste, froid, brillant aussi, le finaliste 2022 s'est donné le droit de rêver à nouveau. Dimanche, il disputera le 3e finale du Grand Chelem de sa carrière. Il a perdu les deux premières. Jamais deux sans trois. Ou exploit de l'année?

LE RETOUR DU NORVÉGIEN... On a déjà eu l'occasion de l'écrire, et rien n'est plus vrai, Casper Ruud n'est certainement pas le joueur qui fait lever les foules, celui pour lequel on se priverait d'un repas pour aller au bord du court, mais il ne faut pas négliger l'efficacité et la justesse de jeu de l'intéressé. Oui, si l'on excepte ses sautes de concentration du début de saison, le Norvégien ne fait pas grand-chose de faux sur le circuit sur les douze à quinze derniers mois. Impliqué, concentré, "focus", comme l'aiment à le dire les joueurs, il est de ces tennismen qui ne donnent pas grand-chose à l'adversaire, qui sont réalistes, bien dans leur tête et dans leur jeu. Lorsqu'on l'a vu débarquer voici trois semaines au Geneva Open, Ruud n'avait pourtant pas autant de certitudes qu'aujourd'hui. Il a bâti pas mal de choses dans sa tête comme dans son tennis en quelques jours, entre les Eaux-Vives et Paris. Personne ne pourra aujourd'hui dire qu'il a volé sa place dimanche pour sa deuxième finale d'affilée. En revanche, pas sûr que cela suffira à faire déjouer le monstre de Belgrade. "Si je devais mettre une pièce, ce ne serait pas sur Casper", a d'ailleurs relevé Alexander Zverev.

QUI SERA LA REINE? La question brûle les lèvres et la réponse devrait tomber au plus tard vers 17h30 ce samedi. Au terme de la finale dames (à suivre dès 15h00 sur RTS 2), Iga Swiatek accrochera-t-elle un troisième Roland-Garros à son palmarès ou Karolina Muchova aura-t-elle saisi l'occasion de conclure sa folle quinzaine par un premier sacre du Grand Chelem? Belle interrogation! En tout cas, on s'attend à une bataille de haut vol entre la Polonaise et la Tchèque, dont le seul affrontement remonte à quatre ans, soit un siècle à l'échelle de leur carrière respective. Muchova l'avait gagné à Prague, en trois manches (4-6 6-1 6-4), mais tant d'eau a coulé sous les ponts pour l'une comme pour l'autre depuis lors…

SWIATEK S'EN MÉFIE… Tenante du titre et favorite de cette finale, Swiatek a le mérite de ne pas se voir trop belle avant de retrouver le court de ses plus belles quêtes. La No 1 mondiale sait combien sa future adversaire - avec laquelle elle s'est souvent entraînée... - peut lui mener la vie dure. "J'aime beaucoup le tennis de Karolina; j'ai l'impression qu'elle sait tout faire, souligne la Polonaise. Elle touche bien la balle, elle sait accélérer et elle dispose d'une super technique. De plus, elle bouge bien. Je devrai être prête samedi!" Sans doute que la reine de Paris a entendu l'avertissement lancé jeudi par Aryna Sabalenka: "Il est très compliqué de construire un point devant le tennis de Muchova!"

MUCHOVA ET LA "STAT’"… De son côté, Karolina Muchova a tout à gagner samedi dans sa première finale du Grand Chelem. A elle de ne pas se retrouver tétanisée par l'enjeu (facile à dire…)! La Tchèque devra poursuivre sur la lancée qui a été la sienne depuis le début de la quinzaine, en s'en tenant surtout à sa ligne de conduite et à sa baguette magique. Elle pourra aussi, dans les pires moments, s'accrocher (ou se raccrocher) à une statistique toute bête: elle a affronté cinq fois des joueuses membres du Top 3 WTA et… a gagné cinq fois. Rebelote tout à l'heure? A suivre…

Arnaud Cerutti - @arnaud_cerutti

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La RTS diffuse plusieurs rencontres par jour. Tous les autres matches sont à suivre sur l'application Eurosport.



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