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Carnet 14: une bataille pour l'histoire, un short porte-bonheur et deux grandes dames

Le soleil s'apprête à se coucher sur Roland-Garros, où Iga Swiatek a prolongé son bail de patronne et où Novak Djokovic et Casper Ruud chercheront tout à l'heure à succéder à Rafael Nadal. Un match qui revêt une importance toute particulière pour le monstrueux joueur serbe. [AP / EPA / Keystone]
Le soleil s'apprête à se coucher sur Roland-Garros, où Iga Swiatek a prolongé son bail de patronne et où Novak Djokovic et Casper Ruud chercheront tout à l'heure à succéder à Rafael Nadal. Un match qui revêt une importance toute particulière pour le monstrueux joueur serbe. - [AP / EPA / Keystone]
Novak Djokovic-Casper Ruud, affiche finale de Roland-Garros, se joue ce dimanche et le Serbe a tout pour régner encore un peu plus sur la planète tennis. Personne ne le voit perdre, mais le Norvégien a peut-être un argument de taille: son short. Pendant ce temps-là, on applaudit Iga Swiatek, titrée une troisième fois, ainsi que son adversaire, l'admirable Karolina Muchova.

UN ACTE POUR L'HISTOIRE… Il y a un rendez-vous pour l'histoire, ce dimanche sur le Court Philippe-Chatrier et Novak Djokovic va tout faire pour ne pas passer à côté. Le gagneur de Belgrade peut s'installer au sommet, au-dessus des autres, et puisque c'est ce qui l'anime depuis toujours, il ne lâchera rien. Nul doute que l'implosion mentale dont il avait été victime en septembre 2021 à l'heure de signer le Grand Chelem à l'US Open va lui servir pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis. Mais il y a un adversaire, tout de même, en face. Et Casper Ruud, qui a lui aussi appris du passé et de ses deux finales perdues en "Majeurs", ne se présentera pas en victime expiatoire. Reste qu'il sait, le Norvégien, la difficulté que représente le fait de devoir remporter une telle finale contre un adversaire de la taille de "Nole".

Y CROIRE… OU PAS! Casper Ruud a bien entendu l'envie d'y croire. Et l'envie d'avoir envie, aussi. Mais pas grand-chose, effectivement, ne parle pour lui à l'approche de cette finale (à suivre dès 15h00 sur RTS 2). Les fans de tennis, eux, n'y croient d'ailleurs pas spécialement. Il n'y avait qu'à en consulter quelques-uns ces dernières heures, puis faire le tour du Net, pour voir que personne n'imagine le Norvégien succéder à Rafael Nadal, son idole, au palmarès. Pis, ils sont nombreux à l'imaginer se faire "hacher menu" par Djokovic. Un autre, lui, voit toutefois à travers l'histoire un signe encourageant pour Ruud, comme nous l'avions fait en début de quinzaine: "Casper joue avec une Yonex et porte le même genre de short-pyjama que Wawrinka en 2015, donc tout peut arriver." Il est vrai que si, avec ça, le finaliste 2022 ne gagne pas le titre cette année, c’est à n'y plus rien comprendre…

LE MESSAGE DE DJOKO… On sait la capacité phénoménale de Novak Djokovic à résister à tout. Rarement le Serbe ne s'est laissé submerger par la pression ou les hourras de la foule. Sauf, peut-être, à l'US Open 2021, justement. Mais Paris n'est pas New York et les huées du public ne font en réalité que le renforcer encore. "On m'a sifflé? Peu importe, ce n'est pas la première fois ni probablement la dernière, et je vais continuer à gagner", a-t-il répondu vendredi soir. Le message est clair. Huez, huez, bonnes gens, vous pourrez continuer à pleurer derrière.

ET 1, ET 2, ET 3… ET 4-0! Quatre matches contre Novak Djokovic et autant de défaites pour Casper Ruud, qui n'a jamais réussi à subtiliser la moindre manche à l'ogre de Belgrade. On a connu bilan plus encourageant, mais le gamin d'Oslo peut se dire que le passé est le passé et que le rétroviseur n'est qu'une indication qui n'envoie cependant aucune certitude pour l'avenir. Il n'en demeure pas moins que ses défaites ont été assez claires face à "Nole": 7-5 6-3 (Rome 2020, terre battue), 7-6 6-2 (Masters de Turin 2021, dur), 6-4 6-3 (Rome 2022, terre battue) et 7-5 6-3 (Masters de Turin 2022, dur). En gros, Ruud tient plus ou moins un set avant de céder. Et dire qu'il lui en faudra gagner 3 tout à l'heure… Vous y croyez, vous?

REINE IGA III… Pour la troisième fois de sa carrière, Iga Swiatek, vainqueur de Karolina Muchova, a embrassé le trophée Suzanne-Lenglen, mais cette fois-ci à l'issue d’une finale accrochée et somptueuse. Il faut dire qu'elle l'a fait douter, la Tchèque. Même si elle a mené 6-2 3-0, la tenante du titre a en effet bien failli laisser sa couronne sur la terre battue parisienne, après que Muchova a élevé son niveau de jeu et régalé l'assistance. Nul doute que cette empoignade a été l'une des plus belles finales féminines de Roland-Garros de ces 25 dernières années. On en aurait presque redemandé! Ce qui n'aurait certainement pas été le cas de Swiatek, rincée émotionnellement et heureuse de s'en sortir sur une double-faute adverse. Au bout d'une quinzaine traversée sans alerte avant cette finale, la No 1 mondiale a justifié son étiquette de patronne de la terre battue. A ce rythme, ce sera Poland Garros.

RENDEZ-VOUS A "WIMB"… On ne vous cache pas qu'on mettrait volontiers quelques billets sur Karolina Muchova à Wimbledon. Parce que la Tchèque a un jeu tellement emballant que le gazon pourrait lui seoir à merveille. Et vice-versa. En tout cas, on se réjouit de la revoir sur le tapis londonien. Elle aura un coup à y jouer. En espérant, bien entendu, que ces quelques lignes ne lui porteront pas la poisse. A suivre…

Arnaud Cerutti - @arnaud_cerutti

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La RTS diffuse plusieurs rencontres par jour. Tous les autres matches sont à suivre sur l'application Eurosport.



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