"Mon ambition est toujours au plus haut: je veux toujours gagner le titre", annonce le Serbe de 36 ans, toujours aussi ravi de démontrer à la jeune génération qu'il demeure l'homme à battre. "Je n'ai pas peur. Je me sens à ma place et je veux démontrer que je suis à ma place", lance en retour l'Espagnol de 20 ans. Sur le papier, le match est très déséquilibré, puisque Alcaraz vise un 1er titre à Wimbledon sur une surface, le gazon, qu'il maîtrise depuis... quelques jours.
En face, Djokovic est invaincu sur le Centre Court du Temple du tennis depuis... 10 ans et sa défaite en finale face à Andy Murray, en 2013. Le Serbe est plus généralement invaincu à Wimbledon depuis sa défaite en quarts de finale en 2017 et vise donc une 35e victoire d'affilée pour un 5e titre consécutif qui égalerait la série record de Björn Borg (1976-1980) et de Roger Federer (2003-2007). Le Djoker peut également décrocher un 8e titre sur le gazon londonien pour égaler le record de Federer et revenir à une longueur du record absolu que détient Martina Navratilova.
Une revanche à prendre pour Alcaraz
Sans compter que le vainqueur sera no1 mondial lundi. Alcaraz vivrait sa 29e semaine au sommet de la pyramide, Djokovic sa 390e (un autre record). Dans ces conditions, "peut-être qu'il aura un peu plus de pression qu'à Paris, mais comme d'habitude, il va la maîtriser", a estimé l'Espagnol au sujet de son adversaire, en référence à leur précédent affrontement en demies à Roland-Garros, où le jeune avait plié physiquement sous la pression de l'ancien, en se retrouvant perclus de crampes dès la fin du 2e set.
Cette fois, l'affrontement entre les deux meilleurs joueurs du circuit clôt le plus mythique des tournois en feu d'artifice. Mais au lieu de se jouer sur la terre de prédilection d'Alcaraz, il se jouera sur gazon où le Serbe est "quasiment imbattable", selon les propres mots de son rival. "Ce sera une revanche contre moi-même, aussi une lutte personnelle pour voir si j'ai appris de la demi-finale de Roland-Garros", estime l'Espagnol en reconnaissant toutefois que, pour lui, ce match sera "monumental".
afp/bur
"C'est un monstre"
"Il ne fait rien de mal sur un court. Physiquement, c'est un monstre. Mentalement, c'est un monstre. Tout est incroyable chez lui", reconnaît Alcaraz. De son côté, Djokovic affiche la sérénité du champion habitué à ces moments, qui a battu tout le monde, partout, et qui sait comment gérer une pression "toujours très forte". "J'aborderai ma finale comme si c'était la première. Le travail ne sera terminé que lorsque je soulèverai le trophée... j'espère", prévient le Djoker.