Wawrinka remet en question la gouvernance du tennis mondial

Wawrinka, contraint à l'abandon le 8 novembre à Metz (fracture de la malléole), est un des plus anciens sur le Circuit. Il est donc à même de porter, sans complaisance, un jugement sur le Circuit ATP.

"Ça fait 20 ans que je suis sur le Circuit et on parle des mêmes problèmes, encore et encore. Le problème, c’est qu’il y a trop de gouvernances, trop d’entités différentes (ITF, tournois du Grand Chelem, ATP, WTA) qui ne regardent que leur propre intérêt... Les choses n'évoluent pas... On ne travaille pas ensemble", lance-t-il à L'Equipe.

"Il faut des joueurs sur les tables de décision"

Le Vaudois de 38 ans pointe notamment du doigt les 4 tournois du Grand Chelem: "Ils ont beaucoup trop de pouvoir parce qu'ils font de l'argent... Mais je suis désolé, ceux qui font tourner les Grands Chelems, ce sont tous les pays. Même si je comprends qu’ils ont une Fédération à gérer, les aides qu’ils procurent aux autres Fédérations sont trop minimes".

Pour Stan Wawrinka, vainqueur de l'Open d'Australie 2014, de Roland-Garros 2015 et de l'US Open 2016, "il faut des joueurs sur les tables de décision. Je ne dis pas que les joueurs doivent décider. Ce n’est pas à eux de le faire. Mais ils doivent faire partie des décisions, ou des votes" afin que tout le monde soit partie prenante dans le processus.

Dans ce sens, le syndicat des joueurs, lancé par Novak Djokovic et Vasek Pospisil, pourrait avoir son mot à dire: "Qu’est-ce qu’il a fait?, se demande le 50e joueur mondial. "Pour l’instant ils n’ont rien lancé de concret...".

bao