"Gagner encore une fois à Genève, c'est vraiment spécial pour moi", savoure Casper Ruud
Cela ne faisait plus vraiment de doute, mais Casper Ruud est bel et bien un "ami" du tournoi, un vrai ambassadeur de luxe. Présence de Novak Djokovic ou pas, il reste la figure de proue du Geneva Open, son symbole, et en est même redevenu son tenant du titre, en alliant l’art et la manière pour se défaire du vaillant Tomas Machac (7-5 6-3).
Le Norvégien s’est battu avec un cœur gros comme ça pour cueillir son 3e trophée à Genève, le 12e de sa carrière, et enflammer les Eaux-Vives. Ne s’est-il pas retrouvé mené 4-1 dans la manche décisive de sa demi-finale contre Flavio Cobolli puis, plus tard, avec une balle de match contre lui, moins de 3 heures seulement avant de disputer la finale? "Oui, mais les choses ont tourné dans le bon sens pour moi", apprécie le seul triple vainqueur du Geneva Open.
C’est une ville qui me plaît, si belle, qui me rappelle un peu ma Norvège natal, avec son lac, ses montagnes
Le no7 mondial a sorti les crocs, lâché son formidable coup droit et fait le bonheur d’un public entièrement derrière lui. "Gagner encore une fois à Genève, c’est vraiment spécial pour moi, savoure-t-il. C’est une ville qui me plaît, si belle, qui me rappelle un peu ma Norvège natal, avec son lac, ses montagnes. Les gens sont sympas ici, ce tournoi est magnifique et les conditions conviennent parfaitement à mon tennis. C’est la meilleure des préparations pour Roland-Garros."
Le plus Genevois des Norvégiens, comme l’a relevé le speaker du tournoi Jérémy Riser, a dribblé les obstacles cette semaine pour aller au bout. "J’ai eu des matches difficiles, j’ai dû me battre, la météo a aussi été compliquée, mais c’est que du bonheur d’avoir pu décrocher ce titre", pose-t-il. Les yeux de Casper Ruud brillent. Il est bel et bien le meilleur ambassadeur du Geneva Open, où il semble prêt à revenir l’an prochain défendre sa couronne. "Le prize money est-il prêt?", a-t-il lancé, rieur, à Nicolas Gonet, patron du sponsor-titre.
Je vais arriver à Roland-Garros avec le plein de confiance, mais je ne peux pas me considérer comme un favori du tournoi
Simple et sympa, mais également impressionnant par moments sur le court, le joueur de 25 ans est une bénédiction pour le tournoi, ainsi qu’une menace pour tout le monde à la veille de Roland-Garros. "Je vais arriver à Paris avec le plein de confiance, mais je ne peux pas me considérer comme un favori du tournoi, expose-t-il. Pour moi, peu importe ce qui est arrivé jusqu’ici, Novak Djokovic et Rafael Nadal sont ceux qu’il faut mettre en avant. Il y en a d’autres, bien sûr, mais eux ont tant de titres majeurs en poche…"
Reste que Casper Ruud n’est pas naïf. Il sait qu’il aura un rôle à jouer Porte d’Auteuil. "D’abord, il va falloir atteindre la deuxième semaine. Après, le tableau peut s’ouvrir et on ne sait jamais ce qui pourrait arriver…"
Si tout tourne bien, le Geneva Open aura peut-être non seulement un autre patron de Roland-Garros sur sa terre battue dans douze mois, mais également un véritable ami du tournoi. Quoi de plus beau, finalement?
Arnaud Cerutti, Genève
Contrat prolongé jusqu'en 2027
Sans surprise au vu des affluences des trois dernières années et de la réussite extraordinaire du rendez-vous des Eaux-Vives, la Banque Gonet, sponsor-titre du Geneva Open, a prolongé son contrat avec le tournoi pour deux saisons. Ce bail, qui courait initialement jusqu'à l'édition 2025, s'étend donc désormais jusqu'au mois de mai 2027. Une très belle nouvelle pour les amateurs de tennis en Suisse, mais pas que. L'ATP 250 des bords du Léman est en effet l'un des plus beaux du circuit, "si ce n'est le plus beau du monde", préciserait le chef de presse.