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La participation de Djokovic propulse le Geneva Open dans une autre dimension

Novak Djokovic s'apprête à fouler la terre battue du Geneva Open pour la première fois de sa carrière. [IMAGO/Giuseppe Maffia - IMAGO/Giuseppe Maffia]
Novak Djokovic s'apprête à fouler la terre battue du Geneva Open pour la première fois de sa carrière. - [IMAGO/Giuseppe Maffia - IMAGO/Giuseppe Maffia]
La présence de Novak Djokovic au Geneva Open donne encore un autre élan au tournoi helvétique, qui se positionne comme la plus belle épreuve estampillée ATP 250 du calendrier. Fabuleux!

Dans les arbres qui surplombent le court central du Parc des Eaux-Vives, les oiseaux continuent de piailler, comme si leur train-train quotidien n’avait pas été chamboulé. Pourtant, tout autour d’eux s’agitent déjà les chasseurs d’autographes et résonne le bruit des balles. Nous n’en sommes qu’aux premiers balbutiements du Gonet Geneva Open, 9e du nom, et le calme haut perché n’est rien à côté de la tempête qui s’annonce ces prochaines heures quelques mètres plus bas.

L’annonce de la participation de Novak Djokovic, conjuguée aux présences déjà fabuleuses de Casper Ruud, Taylor Fritz ou Andy Murray, a modifié le tableau genevois et insufflé un autre élan encore à une épreuve ATP 250 déjà parmi les plus belles du plateau. Parce que jamais auparavant celle-ci n’avait accueilli un no1 mondial en activité et qu’on ne reçoit pas un invité du genre sans mettre les petits plats dans les grands. Ainsi, tous les menus détails sont soignés. "Nole" lui-même a tout pesé et tout calculé avant de décider de rallier Genève pour tenter d’y puiser cette confiance et ces sensations envolées depuis maintenant plusieurs semaines.

Au vrai, le Serbe s’est enquis de la situation du tournoi, des capacités d’accueil, des qualités du terrain, des vestiaires… Les échos des plus grands joueurs l’ont rassuré. Il n’y a que du positif qui lui est remonté aux oreilles. "Et nous sommes vraiment gâtés par sa venue, c’est un honneur pour le tournoi comme pour la ville", note Thierry Grin, directeur du Geneva Open. "C’est un bonheur absolu, qui nous propulse encore un peu plus haut et c'est un événement prometteur pour les années futures", ajoute de son côté Alain Tripod, président du TC Genève depuis 2007.

La présence de Novak Djokovic est un bonheur absolu, qui nous propulse encore un peu plus haut et est un événement prometteur pour les années futures

Alain Tripod, président du TC Genève

Comme celle de Roger Federer en 2021 – année du Covid et des restrictions, hélas -, la participation de Djokovic est effectivement un "susucre" d’exception pour les organisateurs genevois. Mais elle ne tombe pas de nulle part. Elle est la récompense de huit éditions de travail assidu pour installer la Cité de Calvin dans le calendrier ATP, le bénéfice d’un labeur conséquent, qui permet aujourd'hui aux Eaux-Vives d’accueillir un 7e vainqueur de Grand Chelem sur leur terre battue en 9 éditions. "Il aurait été très compliqué d’oser imaginer pareille histoire voici 10 ans", reprend Alain Tripod.

Si l’avocat de profession refuse de considérer la présence de Djokovic comme un aboutissement pour l’épreuve genevoise, celle-ci demeure une confirmation que, n’en déplaise aux esprits chagrins qui l’ont brocardé à ses débuts, le Geneva Open est un hors-d’œuvre d’exception avant le dessert de Roland-Garros. "Qu'un ATP 250 puisse accueillir un no1 mondial en activité, tenant du titre de Roland-Garros, ainsi que tant d'autres grands joueurs, ceux qui sont ici cette année et ceux qui sont venus par le passé, atteste de la qualité de notre tournoi, poursuit Alain Tripod. Comme quoi, il vaut sûrement mieux être un magnifique ATP 250 qu’un ATP 500 parmi d’autres."

Novak Djokovic aura certainement le temps d’en prendre conscience ces prochains jours. Censé arriver ce dimanche sur les bords du Léman, le Serbe devrait en effet y taper ses premières balles dans la foulée, puis il entrera en lice mercredi (18h00, si la météo le permet). Ira-t-il entretemps suivre son futur cousin par alliance Timothé Cognat et le Servette FC au Stade de Genève, cet antre où on n’entend plus, depuis 6 ans, les oiseaux piailler?

Arnaud Cerutti, Genève

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