Novak Djokovic: "J'ai reçu un accueil fantastique. A Genève, je me sens comme à la maison..."
Emportés par la foule, les spectateurs du Geneva Open ne forment presque qu'un seul corps, tous écrasés les uns contre les autres sur les barrières, derrière lesquelles s'entraîne Novak Djokovic. Sous le soleil de plomb des Eaux-Vives, les gens n'ont d'yeux que pour le court 1 où frappe le Serbe en compagnie d'un certain Casper Ruud. Le central? Abandonné des regards. Délaissé. Christopher Eubanks et Tallon Griekspoor combattent dans l'anonymat - le Néerlandais finira par s'imposer. Sans doute entendent-ils tout de même, entre un coup droit et un revers, les "Nole", les "Djoko", les "Novak", qui jaillissent dans le ciel genevois.
Lui, le no1 mondial, a été émerveillé par l'accueil qui lui a été réservé. "Franchement, il n'y a pas plus belle sensation que de ressentir le soutien des gens ici, témoigne-t-il en français. J'ai reçu un accueil fantastique. A Genève, cette ville que je connais bien, je me sens comme à la maison. Je me réjouis de jouer demain devant ma famille que je ne vois hélas pas aussi souvent que j'aimerais."
Sa tante et ses cousines habitant la Cité de Calvin, Djokovic était d'autant plus motivé à venir disputer ce Geneva Open. "Je dois remercier les organisateurs du tournoi d'avoir pensé à moi et de m'offrir la possibilité de trouver de nouveaux repères avant Roland-Garros", dit-il. Avant de reprendre: "Je m'étais déjà entraîné à Genève, mais pas dans ce club des Eaux-Vives. L'environnement est exceptionnel, l'énergie qui se dégage est incroyable. C'est l'un des plus beaux clubs que j'ai vus dans ma carrière."
Sur le plan du tennis pur, le Serbe ne cache pas se chercher encore beaucoup. "Je n'ai joué que 4 tournois cette année, ce qui est très peu par rapport à toutes mes saisons précédentes. J'ai besoin de monter en puissance pour Roland-Garros, Wimbledon, les Jeux et l'US Open, qui sont vraiment mes quatre gros objectifs de 2024. J'espère donc pouvoir disputer plus qu'une rencontre ici."
Parce qu'il n'a pas encore soulevé de trophées cette année, "Nole" ne parle pas de titre, mais nul doute que l'idée d'inscrire son nom au palmarès du "GO" trotte dans un coin de sa tête. "C'est déjà beaucoup d'émotions d'être ici et on verra jusqu'où je peux aller", ajoute-t-il.
Yannick Hanfmann, qui a privé le public genevois d'un affrontement Djokovic-Murray, endosserait volontiers le costume de poil-à-gratter. Mais l'Allemand s'exposerait ainsi aux foudres des spectateurs, qui sont prêts à en redemander pour finir écrasés sur des barrières. Après tout, que ne ferait-on pas pour un no1 mondial?
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Arnaud Cerutti, à Genève
"Si je ne joue plus au niveau que je le souhaite..."
S'il dit regretter le prochain départ de Rafael Nadal, Novak Djokovic a réaffirmé son envie de ne pas prendre le même chemin que l'Espagnol. "J'espère pouvoir finir ma carrière de la manière que je l'entends, sur le court, sans blessure, pose-t-il. Je suis toujours guidé par mon amour du tennis. Je veux continuer... mais il est vrai que si je devais évoluer à un niveau qui n'est plus celui que je souhaite, comme par moments cette année, je pourrais peut-être envisager un autre scénario."
"Markovic était, comment dire, très physique..."
Venu lundi soir une deuxième fois au Stade de Genève après son apparition d'il y a 10 ans, Novak Djokovic est revenu sur son lien avec le Servette FC. "La première fois, c'était pour voir mon meilleur ami, Neven Markovic, qui était défenseur du SFC... Vous vous souvenez de lui? Disons que c'était un joueur comment dire très physique (éclat de rire). Et puis hier, eh bien je suis venu voir le futur mari de ma cousine (ndlr: Timothé Cognat). C'était sympa..."