Roger Federer a lâché un set au Roumain Adrian Ungur avant d'atteindre le troisième tour de Roland-Garros et de battre ainsi le record du nombre de victoires en Grand Chelem de Jimmy Connors.
Vainqueur en quatre sets 6-3 6-2 6-7 (6/8) 6-3, le Suisse a enregistré la cinquantième victoire de sa carrière à Roland-Garros et la 234e dans un tournoi majeur pour s'emparer seul d'un nouveau record, lui qui détient déjà celui du nombre de titres en Grand Chelem avec seize trophées.
Mais comme au premier tour, le no 3 mondial n'a pas laissé une impression mémorable face à un joueur quasiment inconnu, qui présentait la particularité d'avoir joué uniquement sur terre battue cette année, essentiellement dans les tournois challenger, la deuxième division de l'ATP.
"Si je perds un set, on en fait toute une affaire"
Inoffensif au départ, le 92e mondial a peu à peu laissé de côté sa timidité pour poser des problèmes à Federer avec son très joli revers à une main. Mais le Suisse s'est sabordé tout seul dans le tie-break du troisième set où il a mené 6-4, deux balles de match à la clé, avant de perdre les quatre points suivants sur trois fautes directes en revers.
Federer a beau avoir battu un énième record, celui du nombre de matches gagnés en Grand Chelem. Il a fallu attendre les questions en suisse allemand, suivant celles en anglais et en français, lors de son habituel show trilingue en conférence de presse, pour évoquer, brièvement, le sujet.
"Ca fait plaisir, forcément", a déclaré le Suisse après sa 234e victoire en Grand Chelem, une de plus que Jimmy Connors, qui l'avait félicité dès la veille via twitter, l'encourageant même à poursuivre sur son élan.
Pour le reste, on a parlé du tournoi olympique à venir, de ses vieux matches contre Pete Sampras et Andre Agassi ou de ses chaussures. Et, un peu, de sa victoire 6-3, 6-2, 6-7, 6-3 sur le modeste Roumain Adrian Ungur.
"Dans un match où on est l'écrasant favori, le plus difficile est pratiquement la conférence de presse qui suit. Parce qu'on doit y commenter un match sur lequel il n'y a pas forcément grand-chose à dire. Et si jamais on a le malheur de perdre un set, comme moi aujourd'hui, on en fait toute une affaire", a commenté Federer.
Un boulevard jusqu'en quarts
Roger Federer ne pourra pas se permettre les mêmes errements au moment de retrouver des joueurs de la trempe de Juan Martin Del Potro (no 10) ou Tomas Berdych (no 7), qu'il pourrait affronter en quart de finale. Heureusement pour lui, le Bâlois a droit à deux derniers tours de chauffe.
Les défaites subies dès le 1er tour par Feliciano Lopez (no 15), Radek Stepanek (no 23) et Andy Roddick (no 26) lui offrent en effet un boulevard puisqu'il ne retrouvera pas de tête de série avant les quarts de finale. Il semble en tout cas à l'abri d'une mauvaise surprise au 3e tour face au Français Nicolas Mahut (ATP 89).
agences/adav
La pluie fait son apparition
Les matches à Roland-Garros ont été interrompus par la pluie pour la première fois de la quinzaine mercredi peu avant 18h00 et les quatre parties qui n'ont pas pu finir ont été reportées à jeudi. Sur ces quatre matches comptant pour le deuxième tour, deux concernent des joueurs français: Jo-Wilfried Tsonga, à égalité un set partout avec l'Allemand Cedrik-Marcel Stebe, et Arnaud Clément, mené 5-1 dans le cinquième set par le Belge David Goffin.