La finale avait été interrompue dimanche alors que Nadal menait 6-4 6-3 2-6 1-2. Le no 2 mondial, très nerveux au moment de quitter le court la veille, est revenu beaucoup plus serein et a repris d'entrée le service de Djokovic. Dans une grosse ambiance, les deux hommes se sont alors livré un superbe bras de fer avant que Djokovic ne cède sur la première balle de match, sur une double faute, après 3h 49' de jeu, dont 49 minutes lundi. Nadal a alors fondu et larmes et s'est précipité dans les tribunes pour tomber dans les bras de sa famille et de son oncle et entraîneur Toni.
"Beaucoup d'émotions"
"J'ai perdu trois finales du Grand Chelem contre lui, je suis très content, c'est une grosse émotion", a réagi à chaud l'Espagnol. "C'est un honneur mais pour moi le plus important, c'est le tournoi, le plus grand du monde à mes yeux. C'est un moment inoubliable pour moi. Il y a beaucoup d'émotion."
Avec ce septième titre, Nadal s'affirme définitivement comme le meilleur joueur de terre battue de tous les temps et peut décemment espérer, alors qu'il vient de fêter ses 26 ans, encore quelques titres supplémentaires à Paris. Son niveau de jeu a été impressionnant tout au long de la quinzaine, alors que Djokovic et Roger Federer auront brillé par intermittences. Le Majorquin n'aura concédé qu'un set sur l'ensemble du tournoi.
Une défaite en 52 matches
Le gaucher de Manacor, qui aurait perdu sa place de no 2 mondial au profit de Federer en cas de défaite, a remporté son 52e succès à Roland-Garros contre une seule défaite, en 2009 face à Robin Soderling, à une époque où il était touché aux genoux et ses parents en plein divorce. Vainqueur pour la huitième fois à Monte-Carlo, la septième à Barcelone et la sixième à Rome, le Majorquin conclut en beauté sa saison sur terre battue, surface sur laquelle il a remporté 227 de ses 236 matches depuis 2005.
agences/lper