L'ancien vainqueur du Masters, âgé de 30 ans, venait de perdre son service dans la deuxième manche (4-3), après avoir remporté la première au tie-break (7/3), lorsqu'en regagnant son banc il a violemment frappé du pied un panneau publicitaire posé sur le gazon autour de la chaise du juge de ligne de fond de court. L'homme a reçu la planche dans la jambe et a dû quitter le court avec une plaie ensanglantée au
niveau du tibia. Nalbandian a semblé immédiatement confus de son geste, mais ses excuses à sa victime n'ont pas empêché l'arbitre de prononcer sa disqualification, conformément au règlement, pour "conduite antisportive" après l'intervention du juge-arbitre.
"Une erreur"
Lors de la remise du trophée à Cilic, l'Argentin a admis "avoir commis une erreur". "Parfois nous sommes frustrés et il est difficile de se contrôler. Je suis désolé pour lui (le juge de ligne)", a-t-il dit devant les 6000 spectateurs fort mécontents de l'interruption du spectacle. Sur le court, et plus tard en conférence de presse, Nalbandian a critiqué l'ATP, qu'il a accusée de "ne rien faire" pour les joueurs, de les "soumettre à une forte pression" et de les obliger à "jouer parfois dans des conditions dangereuses". Il n'a toutefois pas contesté sa disqualification. Prié de dire s'il s'agissait du pire moment de sa carrière, le Sud-Américain, déjà sanctionné d'une amende en janvier à l'Open d'Australie pour avoir violemment protesté contre l'arbitre, a répondu: "C'est dur, oui".
Cilic (ATP 25) remporte le septième titre de sa carrière, et son premier sur gazon, à une semaine du début de Wimbledon. "J'aurais voulu gagner dans d'autres circonstances. Nous avions fait de beaux échanges et c'était très ouvert. C'est dommage qu'une finale se termine de cette façon", a dit le Croate, qui était en position de renverser la situation après avoir perdu la première manche à cause d'un très mauvais tie-break.
si/lper