Roger Federer (no 3) disputera l'un des matches les plus importants de sa carrière vendredi en demi-finale à Wimbledon. Le Bâlois peut entrouvrir les portes de la gloire s'il prend le dessus sur le tenant du titre Novak Djokovic (no 1). Une duel final face à Andy Murray (no 4) ou Jo-Wilfried Tsonga (no 5) serait à sa portée.
"Ce match sera très important, on ne peut pas le nier", soulignait un Roger Federer bien conscient de l'aspect historique que peut revêtir l'édition 2012 de son tournoi préféré. L'homme aux 16 trophées du Grand Chelem n'a plus que deux matches à gagner pour déloger Novak Djokovic de la première place mondiale et, surtout, égaler deux records détenus par son idole de jeunesse Pete Sampras: la quête d'un septième titre à Londres lui permettrait de passer une 286e semaine en tête du classement ATP.
Prudence
Novak Djokovic s'attend, bien évidemment, à un match compliqué pour ce 27e affrontement entre les deux hommes. "Federer a une grande variété dans son jeu sur gazon. Il utilise son service pour s'ouvrir le court, le slice pour garder la balle basse, il sait être très agressif aussi" soulignait le Serbe après son quart de finale. "Le gazon est la surface qui lui convient le mieux et ce sera un match très intéressant. Il a gagné six fois ici et veut prouver à tout le monde et à lui-même qu'il peut le faire encore."
Nole, qui est mené 12-14 dans son face-à-face avec le Bâlois, garde cependant une grande confiance en ses propres capacités. "Je crois que je joue bien. Nous ne nous sommes jamais rencontrés sur gazon. Il a un jeu qui convient à cette surface, mais j'ai moi-même progressé sur herbe", relevait le no 1 mondial, dont le jeu de contre s'exprime effectivement à merveille sur le mythique gazon londonien. Novak Djokovic reste qui plus est sur trois succès face à Roger Federer.
Renouer avec son glorieux passé
"Ca aide probablement Djokovic d'avoir gagné les derniers matches contre moi. Mais ce sera notre première rencontre sur gazon, on ne sait donc pas ce à quoi s'attendre", affirmait Roger Federer à l'issue de son quart de finale. "Je sais que tout est possible", soulignait-il. "Mon niveau de jeu est bien meilleur qu'il y a un mois à Roland-Garros", où il s'était incliné en trois sets face au Serbe.
"Mais je sais aussi que je devrai réussir le match parfait pour l'emporter", concédait encore le Bâlois, qui ressentira par ailleurs certainement plus de pression que son adversaire. Il n'a pas disputé de finale majeure depuis Roland-Garros en 2011, et attend un 17e titre du Grand Chelem depuis son sacre de Melbourne en janvier 2010. Une éternité pour un champion de sa trempe.
si/bond