"Je sais qu'il me reste un match, mais ça fait plaisir de battre quelqu'un comme Novak, qui a été si bon l'an passé. C'est le genre de victoire qui donne confiance. J'espère que je pourrai m'en servir en finale", lâchait-il. "Je ne suis jamais passé à côté d'une finale ici. La seule que j'ai perdue s'est finie sur le score de 9-7 au cinquième set (contre Nadal en 2009)", a rappelé Federer, nullement impressionné au moment de disputer sa 24e finale en Grand Chelem.
Il y aurait pourtant de quoi, car deux records qui renforceraient sa réputation de plus grand joueur de l'histoire seront à portée de sa raquette: celui des victoires à Wimbledon et celui du nombre de semaines passées à la tête du classement mondial, tous deux détenus par Pete Sampras avec 7 et 286.
Federer avec la faveur des pronostics
S'il l'emporte, le Bâlois récupèrera en effet la première place à l'ATP, deux ans après l'avoir cédée à Rafael Nadal. Il deviendrait alors le deuxième no1 le plus âgé de l'histoire, à près de 31 ans (le 8 août), derrière Andre Agassi.
"RF" (31 ans) a battu Andy Murray en trois sets lors de leurs deux affrontements livrés en Grand Chelem, en finale qui plus est (US Open 2008, Open d'Australie 2010) et partira donc favori face à un joueur qui reste toujours à al recherche d'un premier titre majeur.
Toute la Grande-Bretagne derrière Murray
La pression sera par ailleurs encore plus grande sur les épaules d'Andy Murray. L'Ecossais de 25 ans sera en effet le premier Britannique à disputer une finale du simple messieurs à Church Road depuis Bunny Austin en... 1938. Le dernier sacre d'un sujet de sa Majesté à Wimbledon - et en Grand Chelem d'ailleurs - remonte même à 1936 (Fred Perry)! Cette pression sera le problème majeur du no 4 mondial.
L'autre difficulté, c'est qu'il est pratiquement impossible de battre Federer dans une finale majeure si on ne s'appelle pas Rafael Nadal. Le Suisse a certes perdu sept fois sur 23, mais face à deux joueurs seulement: l'Espagnol à six reprises, dont une à Wimbledon en 2008, et l'Argentin Juan Martin Del Potro à l'US Open 2009. Dix autres joueurs - Djokovic, Roddick, Soderling, Gonzalez, Baghdatis, Agassi, Hewitt, Safin, Philippoussis et Murray lui-même - s'y sont cassé les dents.
agences/adav