Roger Federer a signé un nouveau coup double historique dimanche à Wimbledon. Vainqueur d'un 17e trophée du Grand Chelem grâce à sa victoire 4-6 7-5 6-3 6-4 sur Andy Murray (no 4), le Bâlois triomphe pour la septième fois à Londres et vivra donc une 286e semaine dans la peau du no 1 mondial. Il égale ainsi deux des rares records encore détenus par son idole de jeunesse Pete Sampras.
Premier trentenaire à s'imposer en Grand Chelem depuis Andre Agassi (Open d'Australie 2003), Roger Federer avait déjà réussi un coup double légendaire il y a trois ans à Roland-Garros. Il avait alors enlevé le seul trophée majeur manquant à son palmarès, rejoignant dans le même temps Pete Sampras avec un 14e titre en Grand Chelem.
Sevré de titre majeur depuis janvier 2010, Roger Federer a su saisir sa chance à Church Road, où il savait qu'un sacre lui offrirait cette première place. Il a récupéré un rang cédé le 6 juin 2010 à Rafael Nadal à l
'issue d'un tournoi de Roland-Garros remporté par le Majorquin et dans lequel il avait échoué en quart de finale.
Par tous les états d'âme
Le Bâlois de 31 ans, qui accusait 6340 points de retard sur le futur-ex no 1 Novak Djokovic après l'US Open (réd: un titre en Grand Chelem en rapporte 2000), est pourtant passé par tous les états d'âme à Wimbledon. Il se retrouvait à deux points de la défaite au 3e tour face à Julien Benneteau puis se bloquait le dos face à Xavier Malisse avant de survoler les débats face à Mikhail Youzhny et Novak Djokovic.
Rien ne fut en revanche aisé dimanche. Etonnamment serein pour sa première finale à Wimbledon malgré la pression - il pouvait devenir le premier Britannique à s'imposer en Grand Chelem depuis 1936 ! -, Andy Murray aurait très bien pu mener deux manches à zéro. Roger Federer écartait deux balles de break cruciales dans le neuvième jeu de la seconde manche, avant de forcer la décision.
La pluie ne sauve pas Murray
Le vent avait tourné. L'interruption due à la pluie, survenue dans le troisième jeu de la troisième manche, ne changeait rien. Roger Federer poursuivait sur sa lancée sous le toit, signant un break décisif dans
un sixième jeu interminable qui durait 20'.
De plus en plus confiant, le Bâlois s'envolait vers un septième sacre londonien après ceux de 2003, 2004, 2005, 2006, 2007 et 2009. Impérial au filet, efficace sur son engagement, tranchant en revers et aérien dans ses déplacements, il forçait la décision en s'emparant une ultime fois de la mise en jeu adverse pour mener 3-2.
Le meilleur joueur de tous les temps conservait cet avantage jusqu'au bout avant de s'effondrer, en larmes, sur ce gazon qu'il chérit tant.
si/adav