"Je savais qu'aujourd'hui mon problème allait être de tenir la distance. Après le deuxième set, et même pendant, j'ai eu du mal physiquement. J'ai galéré dans tous les jeux", a expliqué Djokovic, promis malgré ce funeste jour d'Halloween à redevenir no1 mondial lundi prochain.
Miné par les soucis de santé de son père, qui lui ont valu un aller-retour express à Belgrade dimanche, un sujet sur lequel il ne voulait pas dire plus ("cela relève du privé"), malade lui-même en début de semaine, le Serbe a d'abord été victime d'un mal généralisé qui fait des ravages en fin de saison: la fatigue.
Du temps pour préparer le Masters
"L'avantage c'est que cette défaite me donne un peu de temps pour me reposer. J'ai connu des moments difficiles ces dernières semaines, des choses inhabituelles pour moi, d'ordre privé dont je ne préfère pas parler. J'ai besoin de quelques jours de repos", a-t-il lâché, évasif. "Je ne regrette pas d'être venu ici. Je suis déçu mais je vais de l'avant et je pense à Londres", a conclu le Serbe dont la défaite ouvre la voie aux outsiders dans le bas du tableau où Querrey rencontrera jeudi le vainqueur de la partie entre le Français Jérémy Chardy et le Canadien Milos Raonic.
Placé autour de la Toussaint depuis sa première édition en 1986, Bercy est en première ligne pour en payer les pots cassés. Classé dans la catégorie des Masters 1000, juste en-dessous des Grands Chelems, le tournoi parisien est en principe l'une des épreuves les plus convoitées du circuit. Mais son positionnement en toute fin de saison lui a déjà coûté très cher en forfaits ces dernières éditions.
Un tournoi déplacé à la demande des joueurs
Cette année, c'est encore pire depuis que l'ATP a décidé, sur la demande insistante des joueurs, de raccourcir la saison et donc de coller le Masters, à Londres, juste derrière Bercy. Un cauchemar pour Guy Forget, le nouveau directeur de Bercy, qui se demande même comment on a pu en arriver là, "sans que personne ne dise rien".
"Rester collé au Masters est extrêmement dangereux pour nous", a-t-il constaté dix jours avant le début du tournoi, avant de voir ses craintes confirmées dans les jours suivants avec les forfaits de Roger Federer et Rafael Nadal. Le premier a joué la finale dimanche dernier dans sa ville de natale de Bâle et évoqué le besoin de souffler avant le Masters, qui commence dès lundi. Le deuxième a mis un terme à sa saison en raison d'une blessure au genou.
Andy Murray est encore en lice...
Après la défaite de Djokovic, qui n'avait plus perdu aussi tôt dans un tournoi depuis mars 2010, c'est la troisième grande star de ces dernières années qui s'est évanouie. Forget en est réduit à espérer que le dernier joueur du top-4 encore en lice, Andy Murray, ne trébuche pas à son tour.
A terme, l'ancien capitaine de Coupe Davis milite pour que le tournoi soit déplacé à un autre moment de la saison, en février par exemple, sachant que cela ne pourra pas se faire avant l'édition 2014 au mieux. "On parle de bouger le tournoi en février, peut-être que ça fonctionnera mieux, surtout pour les meilleurs. On doit se réunir avec les autres joueurs, l'ATP et les directeurs de tournois pour voir comment on peut avoir un meilleur calendrier", a souligné Djokovic, sachant qu'on pourrait en savoir plus dès la semaine prochaine à Londres où l'ATP devrait dévoiler son calendrier 2014.
afp/dbu