Le match fut serré. Rien d'étonnant entre deux hommes amis dans la vie, n'ayant que 20 jours de différence d'âge (ils ont 28 ans) et n'habitant qu'à une cinquantaine de kilomètres l'un de l'autre. "Nous nous connaissons très bien, on s'entraîne souvent ensemble, on se neutralise pas mal", convenait au sortir du court Tsonga. "Du coup, on se lance à chaque fois dans des échanges interminables que j'essaie d'écourter. Mais Stan frappe fort et peut toujours renverser le cours d'un point."
Premier tournant
Wawrinka, classé tête de série no13, a pourtant eu les cartes en main face à Tsonga (no 6). Son premier set a été disputé tout en maîtrise, comme un prolongement de sa victoire sans appel de la veille sur Andy Murray (6-1 6-2). Le premier tournant du match est survenu dans le quatrième jeu de la deuxième manche et la brutale chute de concentration du Vaudois. Deux doubles fautes et un coup droit "boisé" ont offert
à Tsonga un break qu'il ne semblait pas vraiment être en mesure d'aller chercher tout seul.
Se sont alors succédé les occasions gâchées, Wawrinka ayant eu deux opportunités d'effacer son break alors que le Français servait pour le deuxième set ainsi, surtout, qu'une magnifique chance de ravir le service adverse pour mener 2-0 dans l'ultime manche.
Manque de réalisme
Au lieu de cela, c'est Tsonga qui a pris les devants au septième jeu. Une seule statistique peut permettre de comprendre pourquoi Wawrinka a perdu: à cet instant de la partie, il n'avait converti que deux de ses douze balles de break tandis que le ratio de Tsonga était de deux sur trois...
Wawrinka est désormais mené 3-1 dans ses duels avec le citoyen de Gingins (VD). Il avait déjà chuté à ce stade l'an dernier sur le Rocher, face à l'intouchable Rafael Nadal. L'Espagnol, difficile vainqueur 6-2 2-6 6-4 du Bulgare Grigor Dimitrov, se dressera sur la route de Tsonga en demi-finale.
si/lper