Le 8e joueur mondial, qui supporte la pression médiatique avec une rare sérénité - et ce n'est pas facile en France... -, a en tout cas le mental pour aller au bout de son rêve. Mais Ferrer, Nadal et Djokovic sont encore là.
Alors oui, Roger Federer n'était pas dans un grand jour, c'est une évidence. "C'est sûr que Rodgeur n'a pas joué son meilleur tennis, mais Jo-Wilfried Tsonga n'y est pas pour rien. Il a été très offensif et a mis Rodgeur sous pression", explique Jim Courier.
Pas de solution pour Federer
"Je ne sais pas si Jo a joué le meilleur match de sa vie", poursuit l'ancien double vainqueur de Roland-Garros. "Les échanges n'étaient pas longs et Federer ne l'a pas poussé à en faire plus"
Plus que la défaite, c'est la manière dont Federer a joué tactiquement qui est la plus décevante. Mais Jim Courier tempère ce jugement. "Il y a des jours, même si vous êtes l'un des plus grands champions de l'histoire, vous ne trouvez pas la solution et l'adversaire ne vous le permet pas surtout. Il faut vraiment donner du crédit à Tsonga".
Federer devra donc encore patienter avant de fêter un premier titre cette année. La saison sur gazon qui se profile devrait convenir au Bâlois.
"Meilleur dans tous les domaines"
Moins de 20 minutes après son élimination, Roger Federer a fait son apparition en conférence de presse. Malgré la déception, le Bâlois s'est confié avec à propos et une belle sérénité.
- Quel regard portez-vous sur votre performance?
ROGER FEDERER: C'est décevant évidemment. Je suis un peu triste. Il faut donner du crédit à Tsonga, il a été meilleur que moi dans tous les domaines, il n'y pas de doute. Il m'a mis beaucoup de pression et je n'ai jamais pu faire face. Les conditions étaient différentes de mes 4 premiers matches, mais c'était la même chose pour lui. Je n'ai aucune excuse.
- Est-ce le meilleur Tsonga que vous n'avez jamais affronté?
ROGER FEDERER:
Il était trop fort pour moi aujourd'hui, ça c'est sûr! J'ai été très impressionné par son jeu et sa façon de conduire le match. Il prend la balle beaucoup plus tôt maintenant. On voit qu'il a accumulé beaucoup de confiance ces dernières semaines.
"Ce n'est pas la première fois que je perds"
- Est-il difficile de digérer une telle défaite?
ROGER FEDERER: Non, c'est déjà oublié. Pour moi, c'est du passé! Ce n'est pas la première fois que je perds un match, ça doit bien être la 200e fois (rires), j'y suis quand même un peu habitué! Il faut regarder de l'avant.
- Etiez-vous handicapé par un problème physique?
ROGER FEDERER: Non, pas du tout.
"Pas le bon timing"
- Vous meniez 4-3, 40-15 sur votre service. Que s'est-il passé ensuite?
ROGER FEDERER: Je menais 4-2, mais ce n'était pas vraiment mérité. Je ne jouais pas spécialement bien. J'ai vite remarqué dans ces 6 premiers jeux que je n'avais pas le bon timing. Le vent a certainement joué un rôle, mais ce n'est pas une excuse. J'ai très mal servi et j'ai manqué beaucoup de coups. Il aurait fallu que je puisse gagner ce 1er set, mais je le répète Tsonga a été très solide aujourd'hui.
- Quel est votre programme ces prochains jours?
ROGER FEDERER: La semaine prochaine, je joue à Halle. Je me réjouis de jouer sur gazon, mes attentes sont grandes. Après, il y a Wimbledon. Cette année sera un peu spéciale puisque cela fait 10 ans que j'y ai gagné mon premier titre du Grand Chelem.
"Stan doit croire en ses chances"
- Wawrinka peut-il battre Nadal?
ROGER FEDERER: Rafa est favori évidemment. J'espère surtout que Stan croit en ses chances! Il devra bien servir, avoir peut-être un peu de chance au début du match. Bon, Stan joue en général loin derrière sa ligne et Rafa aime ce type d'adversaire, donc on verra...
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Paris, Stéphane Altyzer
Tsonga: "J'y croyais vraiment"
"C'est l'une de mes plus belles victoires, parce qu'elle a été acquise sur le central de Roland-Garros contre un immense champion. Avant le match j'y croyais vraiment. Même contre les meilleurs joueurs du monde, il y a toujours une chance!
Avec mon coach (réd: Roger Rasheed), on a analysé comment Nadal faisait toujours mal jouer Federer. J'ai essayé de faire la même chose, c'est-à-dire le faire jouer le plus de revers possible et le repousser loin derrière sa ligne.
Ca a marché, j'en suis très heureux. Mais je ne vais pas faire la fête ce soir. Le tournoi continue et j'espère que d'autres victoires suivront!"