Quand Roger Federer se souvient

En 2003, le Bâlois avait abordé Wimbledon avec une certaine pression sur les épaules. Deux défaites mortifiantes, l'une en cinq sets à Melbourne en huitième de finale devant David Nalbandian et l'autre au premier tour de Roland-Garros devant Luis Horna, avait soulevé une question: Roger Federer pourra-t-il aussi être l'homme des tournois du Grand Chelem? Il devait apporter la réponse à cette question en s'imposant 7-6 6-2 7-6 en finale devant Mark Philippoussis.

"Un déclic"

"Je conserve bien sûr dans ma tête le film de de cette finale contre Philippoussis même si dix ans ont passé, explique Roger Federer. Je me souviens aussi d'avoir parfaitement négocié ma demi-finale contre Andy Roddick le vendredi. Le fait de savoir être capable de tenir un niveau de jeu extrêmement élevé sur plusieurs matches a agi comme un déclic".

Cette année, il arrive à Londres parfaitement "lancé" après son succès à Halle, son premier titre de l'année. "Bien sûr, l'idéal aurait été de gagner beaucoup plus contre les meilleurs cette année, admet-il. Mais ne pas l'avoir fait ne doit pas m'inquiéter. Je dois simplement me concentrer sur mes forces. Le jeu sur herbe est un jeu différent. Il demande davantage d'instinct que de sens tactique".

"Rafa est pour moi"

Le Bâlois mesure parfaitement l'étendue de la tâche qui l'attend avec ce quart de finale programmé contre Rafael Nadal. "Je savais qu'une telle affiche était possible, dit-il. La question était de savoir si Rafa allait tomber sur Djokovic, Murray ou moi. Il est pour moi. Si nous sommes tous les deux au rendez-vous de ce quart de finale, ce match sera vraiment un tout grand match".

Un quart de finale que Stanislas Wawrinka pourrait, pourquoi pas, remettre en question. Le Vaudois jouera également lundi le premier tour qui l'opposera au Champion 2002 Lleyton Hewitt. Le Vaudois est appelé à croiser la route de Nadal en huitième de finale. Stefanie Vögele sera elle aussi en lice lundi face à la Roumaine Sorana Cirstea.

si/bao