Toutes deux en quête d'un premier titre du Grand Chelem comme leur adversaire malheureuse des demi-finales d'ailleurs -, Sabine Lisicki (23 ans) et Marion Bartoli (28 ans) bénéficient donc d'une opportunité inespérée d'inscrire un trophée majeur à leur palmarès.
La Berlinoise, qui mène 3-1 dans leur face-à-face, figure pour la première fois à ce stade de la compétition en Grand Chelem. La Genevoise d'adoption a l'avantage d'avoir déjà disputé une finale majeure, il y a six ans à Wimbledon où elle avait subi la loi de Venus Williams.
La puissance parle
Première Allemande présente dans une finale de Grand Chelem depuis 1999 (Steffi Graf à Wimbledon), Sabine Lisicki n'a dépassé qu'à quatre reprises le 4e tour dans un "Major", à chaque fois à Londres. Sortie en quart de finale en 2009 et 2012, battue en demi-finale en 2011, elle a franchi un nouveau palier sur la surface où sa puissance s'exprime le mieux.
La solide allemande (1m78, 70 kg) est cependant revenue de loin avant de convertir sa deuxième balle de match face à Agnieszka Radwanska, sur un coup droit gagnant armé après 2h18' de lutte.
Elle fut en effet menée 3-0 dans la manche décisive, après avoir perdu six jeux d'affilée, puis se retrouva à deux reprises à deux points de la défaite à 5-6 sur son engagement. Ses 60 coups gagnant auront finalement pesé plus lourd dans la balance que ses 46 fautes directes.
Bartoli impériale
Assurée de réintégrer le top 10 du classement WTA lundi, Marion Bartoli qui s'est à nouveau séparée de son entraîneur de père Walter à l'issue de Roland-Garros affiche un mental indestructible depuis le début de la quinzaine. Elle a survolé les débats dans une demi-finale qui ne durait que 62'.
Son jeu de contre, qui s'exprime à merveille sur une surface où elle parvient à abréger au maximum les échanges, et son agressivité lui ont permis de prendre le dessus dès les premiers échanges. Présente pour la première fois dans le dernier carré d'une épreuve majeure, Kirsten Flipkens (27 ans) n'a jamais trouvé le relâchement nécessaire.
si/jbla