L'insoutenable attente longue de 77 ans a pris fin à 17h24 heure de Londres, au terme d'un match qui a duré 3h09'. Andy Murray profitait d'un revers manqué par Novak Djokovic pour convertir sa quatrième balle de match et cueillir le plus beau titre de sa carrière, un titre que Fred Perry était le dernier sujet de Sa Majesté à avoir gagné.
Le déclic lors des JO
A 26 ans et 53 jours, l'Ecossais décroche son deuxième trophée du Grand Chelem après celui glané en septembre dernier à New York aux dépens de Novak Djokovic. Pour mémoire, il avait perdu ses quatre premières finales majeures. Son échec le plus douloureux a sans doute été enregistré
l'an dernier pour sa première apparition à ce stade de la compétition à Church Road, où il n'avait pu empêcher Roger Federer de conquérir son 17e trophée du Grand Chelem.
Andy Murray avait craqué à l'issue de cette finale, fondant en larmes à l'heure de la remise des trophées. Le déclic survenait cependant sur le même Centre Court quatre semaines plus tard. Poussé par un public fanatique, le droitier de Dunblane glanait l'or olympique en écrasant le même Roger Federer en finale. Et c'est presque logiquement qu'il s'imposait ensuite à Flushing Meadows, pour la première de ses trois finales disputées consécutivement en Grand Chelem face à Novak Djokovic.
Un succès logique
Battu par le no 1 mondial en finale en janvier à Melbourne et forfait pour Roland-Garros en raison de douleurs au dos, Andy Murray a fêté un succès logique dimanche dans une rencontre décevante qui a surtout valu par l'intensité de certains longs rallyes de fond de court. Peut-être diminué par le combat de 4h43' livré vendredi face à Juan Martin Del Potro (no 8), Novak Djokovic a payé cher son manque de constance à l'échange.
Andy Murray tremblait cependant jusqu'au bout, manquant les trois balles de match qu'il s'offrait consécutivement à 40/0. L'Ecossais devait ensuite effacer trois balles de 5-5 qui auraient pu changer le cours de cette finale. La quatrième opportunité était la bonne pour Andy Murray, qui lâchait sa raquette avant de lever les bras au ciel.
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si/lper
"Les sentiments différents" de Murray
Andy Murray: Les sentiments sont légèrement différents d'il y a un an (ndlr: défaite contre Federer en finale). J'ai alors vécu l'un des plus difficiles moments de ma carrière. C'est incroyable de parvenir à remporter ce tournoi aujourd'hui. Je comprends pourquoi tout le monde voulait tellement voir un Britannique remporter Wimbledon. J'espère que vous appréciez, j'ai fait de mon mieux. Ce titre, je le dédie aussi et surtout à Ivan (ndlr: Lendl, son coach), car il a tout tenté pour essayer de gagner ce titre. J'espère qu'il apprécie lui aussi. Je n'ai aucune idée de ce qui s'est passé. Je ne connais pas non plus la durée de ce dernier jeu. Désolé de ne pas m'en souvenir!
Murray "partout sur le court", selon Nole
Novak Djokovic: C'était très long pour un match en trois sets. Il a mieux joué dans les moments décisifs. J'ai eu un break d'avance dans les deux derniers sets mais je l'ai laissé revenir. Il ramenait des balles incroyables, notamment sur les amorties. Il était partout sur le court. Il a joué un tennis fantastique, ça ne fait aucun doute, il méritait de gagner. Je n'ai pas toujours été assez patient. Nous avons joué à un très haut niveau. Je savais que j'allais devoir jouer mon meilleur tennis pour gagner, car il était extraordinairement motivé. L'ambiance était incroyable pour lui, pas tellement pour moi, mais je m'y attendais. J'ai beaucoup donné en demi-finale, mais ce n'est pas une excuse.