Après votre succès à l'US Open, vous aviez dit que rien ne pourrait surpasser cette joie. Avez-vous changé d'avis?
ANDY MURRAY: J'ai aussi dit que gagner Wimbledon était le sommet du tennis. Et je crois que ce dernier jeu a encore renforcé ce sentiment. C'étaient les points les plus durs que j'ai jamais joués de ma vie.
Vous rendez-vous compte que vous êtes le seul Britannique à avoir gagné ce tournoi en shorts, et pas en pantalons longs comme dans les annéees 1930?
ANDY MURRAY:
Depuis une demi-heure, je suis un peu dans le brouillard. Non, je n'arrive pas encore à y croire. Il va me falloir un moment pour digérer ça.
"Le dernier jeu le plus dur de ma carrière"
Le match s'est terminé en trois sets, mais ne pensez-vous pas qu'il a été aussi dur que certains autres en cinq manches?
ANDY MURRAY: Oui, très dur. Il faisait très chaud. Je n'avais encore joué aucun match dans la chaleur pendant ce tournoi. Les premiers jeux ont été terribles. Les quatre premiers ont dû prendre une demi-heure. C'était un match extraordinairement exigeants du point de vue physique. Et mentalement, le dernier jeu restera le plus dur de ma carrière.
Que vous a dit votre entraîneur Ivan Lendl après le match?
ANDY MURRAY: Il m'a dit qu'il était fier de moi, ce qui, venant de lui, m'a beaucoup touché. Bien sûr il aurait voulu le gagner lui-même, mais après ça c'était ce qu'il y avait de plus important pour lui. Il a cru en moi quand beaucoup d'autres n'y croyaient plus. Il est resté auprès de moi après les défaites les plus dures depuis deux ans. Il a été très patient et je suis heureux d'avoir pu gagner pour lui.
"C'est l'histoire de ma carrière"
Dans l'ensemble de votre carrière, quel est la clé de votre succès?
ANDY MURRAY: Je crois que j'ai persévéré. C'est l'histoire de ma carrière. J'ai subi de dures défaites, mais je me suis amélioré un peu chaque année. J'ai continué à apprendre et à travailler aussi dur que je pouvais.
Maintenant que vous avez gagné, pouvez-vous dire comment vous avez vécu le fait d'être le porte-drapeau du tennis britannique pendant toutes ces années?
ANDY MURRAY: Les quatre ou cinq dernières années ont été très dures. Il y avait beaucoup de pression. Les jours qui précédaient le tournoi étaient difficiles à vivre. L'événement est tellement grand qu'il est partout et on ne peut pas tout éviter. Il y avait aussi l'histoire, le fait qu'aucun Britannique n'avait gagné depuis si longtemps.
"Il y avait un bruit incroyable"
On n'avait jamais entendu autant de bruit à Wimbledon? Cela vous a-t-il surpris?
ANDY MURRAY: L'ambiance était différente de tout ce que j'ai vécu jusqu'à présent. Très différente de l'année dernière aussi. A la fin, il y avait un bruit incroyable. Ca aide beaucoup, surtout dans un match où les échanges sont aussi longs et éprouvants.
Avez-vous toujours su que vous finiriez par gagner un jour ce tournoi?
ANDY MURRAY: Non. C'est tellement difficile de gagner ce genre de tournoi. Il me semble que parfois on ne s'en rend pas bien compte. Cela demande tellement de travail, tellement de force mentale. Donc non, je n'étais pas sûr que ça allait se produire.
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agences/lper
Murray rend hommage à Bartoli
Andy Murray a rendu hommage à Marion Bartoli, victorieuse chez les dames la veille. "C'est une fille très sympathique. J'ai passé un peu de temps avec elle ces dernières années", a-t-il dit en conférence de presse après sa victoire sur Novak Djokovic. "Elle travaille très dur. Beaucoup de gens ont mis en question ses méthodes de travail, sa façon de jouer. Ca m'a fait plaisir qu'elle gagne. Je suis sûr qu'on va bien s'amuser ce soir (à la réception officielle du tournoi)".