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Serein, Federer a toujours aussi faim

Federer [Axel Heimken]
Federer se dit toujours aussi motivé au vu des défis qui l'attendent ces prochains temps. - [Axel Heimken]
Dans une interview accordée à la "NZZ am Sonntag", Roger Federer affirme n'avoir rien perdu de sa motivation, être en pleine santé et se réjouir des prochains défis. Le Bâlois dit ne pas se soucier de son rang dans la hiérarchie mondiale.

"Ma motivation est au top et je suis en forme. Si je devais arriver à un point où j'en aurais assez de voyager, où je devais me forcer à m'entraîner et à jouer, je me poserais sérieusement des questions. Mais ce n'est pas le cas pour le moment. Au contraire. Après Wimbledon, je brûle encore plus de jouer", relève l'ex-no 1 mondial, retombé au 5e rang.

Le classement ATP importe peu

A la question de savoir s'il s'est fixé une limite en terme de classement au-delà duquel il arrêterait sa carrière, l'homme aux 17 titres de Grand Chelem apporte cette réponse: "Non. Un classement, en tout cas pas. Lleyton Hewitt est pour moi un bon exemple. Son classement lui est égal. Il prend simplement plaisir à jouer. Je pense que mon ego ne souffrirait pas si un jour je ne figurais plus dans le top 10. Il arrive un moment où le classement n'est plus si important. Très honnêtement: je ne sais même pas exactement quel est mon classement actuel", assure-t-il. "4e? 5e? 3e? Aujourd'hui, mon classement ne m'importe plus tant que ça. Il ne doit pas dicter ta vie."

"J'ai la chance de ne jamais avoir connu de graves blessures ni de devoir me faire opérer", relève encore Federer. Qui aura besoin de beaucoup d'endurance pour faire face à la nouvelle génération de joueurs et à l'évolution du jeu, devenu à la fois plus physique et plus explosif. "Aujourd'hui, nous sommes tous incroyablement forts sur la ligne de fond. Il n'est presque plus possible de réussir des coups gagnants. Mais dans le même temps, notre génération est devenue moins bonne au filet", estime le maître, qui aura 32 ans le 8 août.

Retrouver de la régularité

Federer pense-t-il pouvoir redevenir no 1? "Il me faut d'abord regagner des tournois avant de pouvoir y songer", répond-il. "Je dois prioritairement retrouver un bon niveau et jouer avec régularité." Le Bâlois reconnaît qu'avec les années la marge diminue. "C'est pourquoi il est important d'aller à la limite, à l'entraînement aussi. Il ne suffit pas d'être à 95 %."

Pour tenter de se refaire une santé, l'homme qui a tout gagné à part la Coupe Davis disputera le tournoi de Gstaad dès cette semaine, pour la première fois depuis huit ans. C'est là-haut, dans l'Oberland bernois, que sa carrière sur le circuit ATP avait démarré, en 1998...

si/bond

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