Malgré sa série noire marquée pour la première fois depuis... 2002 par deux défaites de rang concédées contre des joueurs classés au-delà de la 100e place, la "Federermania" joue toujours à plein à Gstaad. L'intéressé a pu le vérifier lors de sa première apparition publique de la semaine.
"On m'a dit qu'une cinquantaine de journalistes étaient là ce soir. Honnêtement, cela m'a surpris. Je pensais me retrouver seulement devant une vingtaine, avoue-t-il. Je suis très heureux que ma présence suscite un pareil engouement. Ce tournoi le mérite. Gstaad demeure un classique dans le calendrier".
"Tous les joueurs vont ramer au début"
Opposé jeudi au vainqueur de la rencontre qui opposera l'Allemand Daniel Brands (ATP 55) à son camarade de promotion Marco Chiudinelli (ATP 158), Roger Federer foulera à nouveau la Roy Emerson Arena où il avait cueilli le titre en 2004, l'année de sa dernière présence dans l'Oberland.
"Dans ma tête, l'idée de revenir jouer à Gstaad était bien présente. Elle a germé il y a une année et demie, explique-t-il. Le soir de ma défaite à Wimbledon, le choix de venir cette année à Gstaad a sonné comme une évidence".
Comme Stanislas Wawrinka, Roger Federer abordera ce tournoi avec la plus grande humilité malgré son statut de meilleur joueur de tous les temps. "Gstaad est un tournoi particulier avec l'altitude. Tu ne peux pas venir six semaines ici pour te préparer, dit-il. Je l'aborde de manière très relâchée dans la mesure où je sais que tous les joueurs vont ramer au début. Mais très vite, tu peux te sentir très à l'aise sur le court".
Avec sa nouvelle raquette aux USA? Pas sûr...
A Gstaad, Roger Federer jouera comme la semaine dernière à Hambourg avec sa nouvelle raquette. "Je suis pour l'instant très content de ce changement, note-t-il. Mais je sais qu'il me faudra passer encore bien des heures sur le court pour savoir s'il s'agit vraiment d'un plus. Mais la décision de jouer avec cette raquette aux Etats-Unis n'est pas encore prise. Je dois encore réfléchir".
Changer de raquette pour un tel joueur est aussi délicat que le recours à un nouveau violon pour un virtuose. "C'est vrai, il y a des joueurs qui ont vécu un véritable traumatisme en changeant leur raquette", glisse Roger Federer. On pense à Fernando Verdasco et à un degré moindre à Novak Djokovic.
Le seul bémol pour le Bâlois réside dans ces douleurs dorsales qui l'ont tracassé la semaine dernière à Hambourg. "Je n'étais pas à 100% mais ces douleurs n'expliquent pas ma défaite contre Delbonis", lâche-t-il. Une défaite qu'il ne l'a pas marquée "contrairement à bien des observateurs", ajoute-t-il.
si/dbu