Le Masters de Londres sera historique la semaine prochaine pour le tennis masculin helvétique, qui comptera pour la première fois deux représentants dans le grand rendez-vous de fin de saison.
Amplement mérité
Cette qualification est amplement méritée pour le Vaudois, qui a fêté jeudi sa 49e victoire de l'année - sa 296e au total sur le circuit principal - face à Nicolas Almagro (ATP 13) au 3e tour du tournoi parisien (6-3 6-2 en 75'). Sa régularité mérite les louanges: il disputera vendredi son 13e quart de finale de l'année, en 22 tournois disputés.
Vainqueur du quatrième titre de sa carrière en mai sur la terre battue d'Oeiras, il a joué trois autres finales - dont une dans le Masters 1000 de Madrid - et a été stoppé à trois reprises en demi-finale cette année.
Le Vaudois a su attendre son heure face à un Nicolas Almagro particulièrement explosif en début de partie. Logiquement mené 1-3, le champion olympique 2008 de double s'adjugeait sept jeux consécutifs face un joueur qui fut - comme souvent - trahi par ses nerfs. "J'ai su ralentir l'échange grâce à mon slice", se félicitait le Vaudois.
L'esprit libre
Programmé dès 10h30 sur le court central, Stanislas Wawrinka n'a appris sa qualification qu'à 19h08. Elle a été officialisée après la défaite de Milos Raonic, qui devait se hisser en finale à Bercy pour obtenir l'un des deux derniers tickets disponibles pour le Masters. L'élimination du Canadien, battu 7-6 (15/13) 6-4 par Tomas Berdych, fait également les affaires de Richard Gasquet. Certain de terminer au pire 9e de la Race, le Français sera lui aussi du voyage à Londres.
C'est donc l'esprit libre que Stanislas Wawrinka abordera vendredi à 14h son quart de finale à Bercy. Il aura d'ailleurs besoin de relâchement au moment de défier le no 2 mondial Novak Djokovic, qui reste sur... douze victoires face au Vaudois. Le résident monégasque mène 13-2 dans leur face-à-face. Son dernier revers remonte par ailleurs à l'automne 2006, à Vienne.
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si/adav
Mûr pour un exploit
"J'aimerais retrouver Novak", lâchait Stanislas Wawrinka avant que le Serbe ne prenne la mesure en trois manches de John Isner (16) au 3e tour. "Nous avons livré deux grands matches cette année", rappelait le Vaudois, qui a subi à deux reprises la loi de Novak Djokovic dans un cinquième set en 2013: il s'est incliné 12-10 dans la manche décisive d'un 8e de finale de l'Open d'Australie long de 5h02', puis 6-4 dans le dernier set de leur demi-finale jouée à l'US Open. Wawrinka est cependant plus que jamais mûr pour un exploit. S'adjuger son 50e succès de l'année aux dépens du no 2 mondial constituerait la plus belle des manières de célébrer sa qualification pour le Masters, un tournoi qu'il sera le troisième Suisse à disputer après Jakob Hlasek (demi-finaliste en 1988) et Roger Federer (six titres).