Roger Federer se qualifie pour la... onzième année consécutive pour les quarts de finale de l'Open d'Australie. Mercredi, il retrouvera sur la Rod Laver Arena Andy Murray, l'homme qui lui avait barré la route l'an dernier en demi-finale.
S'il évolue dans le même registre que devant Tsonga, Roger Federer a toutes les cartes en main pour prendre sa revanche sur l'Ecossais. Opéré au dos en septembre dernier, Andy Murray ne dégage pas pour l'instant une impression extraordinaire à Melbourne. Même s'il n'a lâché qu'un set depuis le début de la quinzaine, il reconnaît que son état de forme en ce début d'année peut soulever certaines interrogations.
"Andy est de retour aux affaires. Il semble affûté. Je m'en réjouis, explique Roger Federer. Personne n'aurait souhaité qu'il rejoue en ne se présentant pas en pleine possession de ses moyens."
Du grand tennis
L'état de forme de Roger Federer ne nourrit, en revanche, plus aucun débat. Face à Tsonga, le Bâlois a tout simplement livré le match parfait. "Mon meilleur depuis un bon moment", admet-il.
Parfaitement protégé par son service, il a, grâce notamment à un revers magistral, joué littéralement au chat et à la souris avec son adversaire. Variant à merveille son jeu, il a pratiqué un très grand tennis, le tennis qui lui avait permis d'exercer pendant quelques années une domination sans partage.
Roger Federer a pris le match par le bon bout: un break au deuxième jeu. Une seule fois en danger sur son engagement - une balle de break qui aurait permis à Tsonga de revenir à 4-4 a troisième set- , il a tissé sa toile avec un brio incomparable pour amener Tsonga au point de rupture.
Tsonga dépassé
Le Manceau s'est retrouvé dans la peau du petit junior lâché dans une arène trop grande pour lui. "Je ne me suis jamais libéré, avoue Tsonga. Federer a livré un match exceptionnel. Je n'ai pas le sentiment d'avoir livré une performance catastrophique ce soir. Cette victoire lui revient entièrement."
Ce succès contre Jo-Wilfried Tsonga, sa dixième en quatorze rencontres, revêt un caractère historique. Elle permet, en effet, à Roger Federer d'égaler le record de Jimmy Connors qui a disputé 41 quarts de finale dans les tournois du Grand Chelem.
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si/jbla
Andy Murray peine face à un "lucky loser"
Andy Murray (ATP 4) a peiné pour mettre à la raison l'obstiné "lucky loser" français Stéphane Robert, 119e mondial, et se qualifier en quatre sets 6-1 6-2 6-7 (6/8) 6-2 pour les quarts de finale de l'Open d'Australie.
Robert avait écrit l'histoire à 33 ans en devenant le premier "lucky loser" - c'est à dire joueur repêché dans le tableau principal après avoir échoué à sortir des qualifications - à atteindre les huitièmes de finale à Melbourne.
Murray aura joué trois joueurs situés au-delà de la 100e place mondiale pour aller en quart.