Nadal prive Federer d'une finale historique

Malgré cette ampoule qui l'empêche toujours de donner sa pleine mesure au service, le no 1 mondial a provoqué, une fois de plus, le désespoir de tous les supporters suisses. Il s'est imposé 7-6 (7/4) 6-3 6-3 devant un Roger Federer qui n'a pas démérité, mais qui fut tout de même très loin du compte. "J'ai livré mon meilleur match du tournoi", lance Rafael Nadal, qui disputera dimanche sa dix-neuvième finale dans un tournoi du Grand Chelem.

Incapable de se procurer une seule balle de break lors des deux premiers sets de cette demi-finale, le Bâlois s'incline pour la vingt-troisième fois en trente-trois rencontres contre son meilleur ennemi. Pour la neuvième fois en onze rencontres dans les tournois du Grand Chelem. L'histoire du tennis retiendra que le Majorquin a vraiment pris la mesure du meilleur joueur de tous les temps.

"Rien n'est acquis pour dimanche"

Rafael Nadal sera d'ailleurs bientôt en mesure de revendiquer ce statut de meilleur joueur de tous les temps. La quête d'un quatorzième titre majeur dimanche le rapprochera à trois longueurs de Roger Federer. Et cette finale, Rafael Nadal la disputera devant un adversaire qu'il a battu à douze reprises en douze rencontres sans jamais concéder un seul set.

Toutefois, Stanislas Wawrinka peut avancer certains arguments. "Rien n'est acquis pour dimanche. Wawrinka n'est pas là par hasard, lâche peut-être avec raison Rafael Nadal. Si je ne joue pas mon meilleur tennis, il me battra en trois sets ! Stan est en pleine confiance. Il sert très fort. Il reste sur deux grandes victoires contre Djokovic et Berdych. J'ai vu ces deux matches. Il joue merveilleusement bien. J'en suis très heureux car c'est mon ami".

Dominé dans tous les compartiments du jeu

En confiance, Roger Federer l'était pourtant au moment d'engager le fer dans cette demi-finale. Mais même s'il fut à deux points du gain de la première manche à 5-4 30-30, le Bâlois a été dominé dans presque tous les compartiments du jeu. Il a tenté en vain l'attaque à outrance en début de rencontre. "Je sais qu'il est capable de gagner le point en deux, trois ou quatre frappes, souligne Nadal. Je suis heureux d'avoir réussi à me défendre aussi bien".

Il a ensuite accepté l'épreuve de force en fond de court. Seulement, son revers l'a très vite lâché. Dans le jeu décisif du premier set, il devait en rater quatre. Ce fut le début de la fin. Le train Nadal était parti. Il n'allait plus le revoir.

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si/adav