Roger Federer a renversé une situation fort compromise pour l'emporter face à Tomas Berdych. Il s'agit du 78e titre de la carrière du Bâlois, lequel occupe désormais seul la troisième place des joueurs les plus sacrés de l'histoire derrière Jimmy Connors (109) et Ivan Lendl (94).
Un contre-break qui change tout
Comme vendredi en demi-finale contre le no 2 mondial Novak Djokovic, Federer a d'abord été mené au score avant de réagir. Passé à côté de deux jeux de service dans la première manche, le Bâlois s'est retrouvé au pied du mur quand il a concédé un nouveau break dans le deuxième set et que Berdych (ATP 6) menait alors 3-2. L'ancien no 1 mondial s'est rebiffé et a immédiatement breaké pour égaliser. Deux jeux de service blancs et un break plus tard, il revenait à une manche partout.
Dès lors, Federer a exercé un ascendant certain sur la rencontre, face à un Berdych pourtant dans la forme de sa vie actuellement (lauréat à Rotterdam) et qui l'avait battu lors de leurs deux précédents duels (en demi-finale de... Dubaï l'an passé et à l'US Open 2012). Ayant laissé filer une première occasion de faire le trou en menant 0-40 lors du deuxième jeu du dernier set, le Maître a frappé juste deux jeux plus tard, pour mener 3-1 et prendre un avantage décisif.
"RF" passe la barre des 80 millions
"Le début du troisième set a été très disputé, a analysé le Bâlois. J'ai galvaudé trois balles de break, puis j'ai dû en défendre, le match pouvait pencher dans les deux sens. Mais, après des matches très durs à encaisser pour moi depuis un an et demi, je suis ravi que les choses aient tourné en ma faveur", a-t-il ajouté avec soulagement.
L'homme aux dix-sept titres du Grand Chelem n'avait plus remporté de tournoi depuis juin 2013 et son sacre sur le gazon de Halle (GER). Il avait perdu en début d'année en finale à Brisbane (AUS) contre l'Australien Lleyton Hewitt et en demi-finale de l'Open d'Australie contre l'Espagnol et no 1 mondial Rafael Nadal.
Federer, nonobstant cette victoire, restera no 8 du nouveau classement mondial qui sera publié lundi. Il a en revanche passé, grâce aux 465 830 dollars promis au vainqueur du tournoi, une barre plus que symbolique: celle des 80 millions de dollars de gains en carrière (exactement 80 216 627 dollars).
si/baru
Un signal fort envoyé aux cadors
Federer a adressé un signal clair aux autres cadors depuis les Emirats. Tombeur cette semaine de Djokovic puis d'un Berdych dans la forme de sa vie, le Bâlois en est maintenant à quatre succès cette année en cinq duels face à un autre membre du top-10.
Le niveau de son jeu à l'Open d'Australie, où il n'a perdu qu'en demi-finale contre sa bête noire Nadal, et l'ensemble de ses résultats 2014 ramènent potentiellement l'ancien no 1 mondial dans la caste des grands favoris. Federer en aura le coeur net fin mars, avec les deux premiers Masters 1000 de la saison à Indian Wells et Miami.
RF: "C'est mental"
ROGER FEDERER: Je suis vraiment content, je joue un bon tennis à nouveau. C'est merveilleux. J'espère que je pourrai continuer à évoluer à ce niveau pendant encore un moment. C'est mental: si vous êtes persuadés que vous allez gagner plutôt que perdre, ça marchera. Je pense que c'est ce qui m'a ramené là où je suis maintenant.
TOMAS BERDYCH: Le match avait bien commencé (pour moi). Puis, beaucoup de choses sont allées de travers. Et je lui ai donné les jeux. Je suis très déçu de ma manière de conduire cette partie. Je vais essayer d'en tirer des leçons pour l'avenir.