Federer: "J'aurais déjà pu jouer hier"

Cela en devient une habitude. Pour la 8e fois lors des 11 derniers matches de Coupe Davis, Wawrinka aura l'honneur d'ouvrir les débats. Devant près de 16'000 spectateurs, le Vaudois devra savoir gérer une certaine pression face à un Golubev qui n'aura rien à perdre.

"Je me réjouis d'évoluer dans une telle atmosphère. C'est aussi pour ce genre de match qu'on fait autant de sacrifices", déclare le no1 helvétique.

Contrairement au 1er tour en Serbie - il venait à peine de gagner l'Open d'Australie -, Stan aborde ce week-end dans "des conditions idéales". "Je me sens très bien et je suis prêt à jouer les 3 jours si c'est nécessaire".

Laaksonen préféré à Chiudinelli

La seule surprise du tirage au sort effectué jeudi est la mise à l'écart de Marco Chiudinelli. "C'est une combinaison de facteurs qui a amené ce choix", explique Severin Luethi. "Je me suis basé sur les entraînements de la semaine et cela nous permet ainsi d'avoir différentes options tactiques".

Le capitaine de l'équipe de Suisse n'a pas souhaité en dire plus. Après avoir écarté Laaksonen en Serbie, il n'a sans doute pas voulu répéter ce scénario. Histoire que tous les joueurs se sentent concernés par cette campagne 2014.

On peut aussi imaginer qu'en cas de pépin physique pour Wawrinka ou Federer, Laaksonen est plus à même de remporter un simple que Chiudinelli ou Lammer.

Federer: "J'aurais déjà pu jouer hier s'il l'avait fallu!"

Quelques minutes après le tirage au sort, Roger Federer a livré ses impressions avant ce week-end tant attendu.

- Vous avez l'habitude de vous adapter rapidement à une nouvelle surface. Comment s'est déroulée la prise de contact sur le "dur" de Palexpo?

ROGER FEDERER: Il faut déjà dire qu'il y a très peu de différences entre la surface de Miami et celle ici à Genève. C'est aussi la raison pour laquelle on a choisi de disputer cette rencontre sur "dur". Depuis août, cela fait 7 mois qu'on joue sur cette surface. Je me suis très bien senti hier (ndlr: mercredi) lors de l'entraînement, je suis prêt. J'aurais déjà pu jouer hier (ndlr: mercredi) s'il l'avait fallu!

- La Suisse part largement favorite. Comment gérez-vous cette attente?

ROGER FEDERER: On est conscient d'être favori, c'est vrai. C'est un énorme avantage de pouvoir évoluer à domicile,  dans ce grand stade avec un public tout acquis à notre cause. On est tous en forme et on part confiant pour ce week-end. On va gérer cette pression.

Federer: "Les 6 derniers mois ont été extraordinaires"

- Aviez-vous pensé un jour présenter 2 des 4 meilleurs joueurs mondiaux dans une équipe de Suisse de Coupe Davis?

ROGER FEDERER:

On ne pense pas à ce genre de chose. Maintenant c'est arrivé, super! Les 6 derniers mois ont été extraordinaires. Avec Stan, on était les deux en demi-finales du Masters. Ensuite, Stan a remporté l'Open d'Australie, un moment historique. Je suis revenu dans le top-4, c'est incroyable. J'espère que cela puisse durer. Je me réjouis en tout cas pour ce week-end.

- On a tous en mémoire la demi-finale de 1992 entre la Suisse et le Brésil (succès 5-0 dans une enceinte de 18'500 spectateurs à Palexpo). Avez-vous conscience que ce week-end l'engouement est comparable. C'est plus qu'un match!

ROGER FEDERER: Oui, c'est juste. J'ai aussi le sentiment que c'est un événement et que cette rencontre a une dimension supplémentaire. Je suis aussi content que les billets se soient si bien vendus. On ne sait jamais, on reste humble et cela fait plaisir.

- Un mot sur le double que vous disputerez en principe avec Wawrinka?

ROGER FEDERER: Oui, il semble que je vais être aligné samedi. Après, on sait qu'on peut modifier la composition du double jusqu'au samedi à midi. Mais je suis prêt à disputer ce double. On a bien joué avec Stan à Indian Wells (ndlr: élimination en demi-finales). J'ai aussi joué en début d'année à Brisbane, cela s'était bien passé (ndlr: avec Mahut/FRA, élimination aussi en demi-finales).     

Genève, Stéphane Altyzer