Stan passe dans la catégorie des "Maîtres"

En proie au doute le mois dernier lors de la tournée nord-américaine, Stanislas Wawrinka a véritablement confirmé son surprenant sacre à l'Open d'Australie. Il a sorti le grand jeu durant cette semaine monégasque, concluant son parcours en remportant son premier "vrai" succès face au Maître. Roger Federer n'avait concédé qu'une défaite dans leurs quatorze précédents duels, en 2009 à Monte-Carlo alors qu'il venait de se marier.

Wawrinka, enfant de la terre

Stanislas Wawrinka se profile d'ores et déjà comme un sérieux candidat à la victoire finale à Roland-Garros, où il avait triomphé chez les juniors en 2003. Le Vaudois est "né" sur terre battue, une surface sur laquelle il a remporté quatre de ses sept titres ATP et joué ses trois finales de Masters 1000 (Rome 2008, Madrid 2013 et Monte-Carlo 2014). Il a prouvé à Melbourne sa capacité nouvelle à battre les meilleurs en Grand Chelem (Novak Djokovic en quart et Rafael Nadal en finale), et a démontré dimanche dans la Principauté qu'il pouvait même "tuer le père".

Comme cela avait été le cas à Melbourne en ce qui concerne les tournois majeurs, Stanislas Wawrinka a brisé l'hégémonie des membres du "Big Four" dans les Masters 1000. Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray et Roger Federer avaient à eux quatre empoché 34 des 36 précédents tournois de cette catégorie, depuis l'édition 2010 de Monte-Carlo. Seuls Robin Söderling (Bercy 2010) et David Ferrer (Bercy 2013) avaient pu leur barrer la route, mais dans un tournoi parisien que les cadors n'abordent pas toujours dans les meilleures dispositions à quelques jours du Masters.

"J'ai explosé toutes les barrières"

Frustré pour la quatrième fois en quatre finales jouées sur le Rocher, le Bâlois a été battu à la régulière. Il n'a pas tenu le choc sur le plan physique face à un Stanislas Wawrinka de plus en plus relâché au fil des jeux. L'homme aux 17 titres du Grand Chelem s'est ainsi écroulé après la perte du tie-break, dans lequel il avait commis une faute directe fatale sur son premier point de service.

Stanislas Wawrinka, qui restait sur onze défaites face à Roger Federer, a fait parler sa force de frappe supérieure dans ce jeu décisif comme dans la manche finale. Plus solide en fond de court, plus agressif à l'échange, le droitier de St-Barthélemy a empoché les quatre premiers jeux de la manche finale en signant deux breaks au passage. Il a conservé sans trembler cet avantage, concluant la partie sur sa première balle de match en armant un coup droit imparable après 2h14' de jeu.

"Il y avait forcément beaucoup d'émotions dans cette finale. C'est toujours le cas quand j'affronte Roger, qui demeure mon idole et qui est le plus grand joueur de tous les temps. Le battre ici pour m'adjuger un premier titre en Masters 1000, c'est incroyable", a lâché le Vaudois. "J'ai explosé cette année toutes les barrières qui se dressaient devant moi, en jouant très bien. Je suis très heureux", a poursuivi Wawrinka, qui a glané le septième titre de sa carrière, le troisième d'une année décidément extraordinaire pour lui.

si/baru

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