Federer affiche un optimisme de façade

"Je pensais que mon dos irait mieux aujourd'hui. Depuis samedi, cela va tous les jours un tout petit mieux, mais le processus de guérison n'est pas aussi rapide que je l'espérais", a dit "RF".

"Avec le dos, on ne sait jamais exactement comment cela va évoluer. A part du repos, quelques exercices et différents traitements, il n'y a rien à faire", poursuit-il. "Je reste positif et j'espère pouvoir m'entraîner mercredi".

La bonne humeur dans le camp suisse

A vrai dire, il paraît assez utopique que Federer soit à 100% de ses possibilités vendredi. Va-t-il prendre tout de même le risque de jouer? Pas sûr...

Stan Wawrinka, lui, ne perd en tous cas pas sa bonne humeur. "Nous allons attendre que vous quittiez la salle de presse avant que Roger ne se lève, parce que cela le fait souffrir". "Non, je vais rester assis jusqu'à demain, sans bouger", lui répond Federer (rires).

C'est plutôt la bonne nouvelle du jour dans le camp suisse. Malgré la situation de Federer, l'ambiance reste détendue. "Cela ne change rien à notre préparation", ajoute Severin Luethi. "Chiudinelli et Lammer savent qu'ils doivent être prêts à parer à toute éventualité".

"On n'est pas des ennemis"

Il a été également question de "l'affaire Mirka-Stan". Pour les protagonistes, cette histoire n'en est pas une.

"A part que Roger et moi ne nous parlons plus, tout va bien", a plaisanté Wawrinka. "Il peut y avoir quelques tensions au cours d'un match, surtout lors d'une demi-finale. On en a parlé juste après la rencontre. Le cas est réglé".

"On est des amis, pas des ennemis", rajoute Federer. "J'aurais préféré que Stan conclut le match à 5-3 ou 5-4 au 3e set", dira même le no2 mondial! "Je n'aurais pas ces problèmes au dos maintenant et cette situation à 5-5 n'aurait jamais existé. Tout est heureusement derrière nous et il n'y a plus rien d'autre à dire ce sujet".

Un arbitre qui cause trop

I

l n'en demeure pas moins que cette histoire risque de faire tout de même une victime: l'arbitre Cédric Mourier. Le Français a assuré dans la presse ce mardi que Stan était bien en conflit avec Mirka, l'épouse de Federer.

"Premièrement, l'arbitre n'est pas autorisé à faire ce genre d'interview. Qu'il ait prononcé le nom de ma femme ou pas m'importe peu", explique le Bâlois. "Je ne pense pas que cet arbitre a fait du bon job ce soir-là", souligne Wawrinka. "Il y a déjà eu cet 'overrule' sur le premier point du 3e set qui a provoqué une certaine confusion".

Il est certain que l'ATP va réagir. Cédric Mourier risque bien de voir sa carrière prendre une autre tournure!

"Pas l'équipe de Federer"

Dans le camp français, on ne se préoccupe guère des polémiques concernant l'adversaire. "Je n’ai pas trop lu et je préfère ne pas savoir. L’important est de se concentrer sur notre équipe et de rendre une copie parfaite", rétorque Jo-Wilfried Tsonga.

"On n'envisage pas un forfait de Federer", enchaîne Arnaud Clément. "Et je rappelle qu’on n’affronte pas l’équipe de Federer, mais l’équipe de Suisse qui compte 2 joueurs très performants. La Suisse est la favorite de cette finale", rajoute le capitaine tricolore.

Appelé à affronter Wawrinka vendredi, Tsonga est prêt à toutes les éventualités. "Je m’adapterai. On est habitué à ce genre de choses sur le circuit".

"Un stade qui en impose"

Pendant ce temps, Français et Suisses ont fait connaissance avec l’impressionnante enceinte de Lille. Tout est prêt ou presque pour accueillir les 27'000 spectateurs. Manque juste le chauffage, la température du stade avoisinait à peine les 10 degrés mardi!

"Le terrain est déjà très bon", relève Wawrinka. "Je me suis entraîné 3 heures aujourd'hui, je me sens bien".

"Les rebonds étaient assez bas", ajoute Julien Benneteau. "Mais on verra ces prochains jours l'évolution du court". Enfin, Arnaud Clément est resté évasif quand on lui a demandé le nom des deux joueurs français qui seraient alignés vendredi. "On a commencé à en discuter... Vous aurez la réponse jeudi".

Lille, Stéphane Altyzer