La Suisse peut toujours y croire, mais...

Après la démonstration de Wawrinka, la déculottée pour Roger Federer! Laminé 6-1 6-4 6-3 en 1h46' par un Gaël Monfils impressionnant de sérénité, le Bâlois n'a pas pu cacher sa petite forme.

On l'a constaté très vite: tête basse, mine des mauvais jours, Federer n'était tout simplement pas en mesure de rivaliser avec un adversaire de la taille de Monfils. Fortement diminué, il a certes pu frapper la balle... et après? Pas grand-chose.

Un double qui devient décisif

Le doute en tête et la peur, peut-être, d'aggraver sa blessure, le no1 suisse a certes bougé un peu mieux en fin de match. Mais ça reste toutefois bien insuffisant à ce niveau-là pour espérer quoi que ce soit.

Et c'est bien là tout le problème. Un Federer dans cet état n'a absolument aucune chance de remporter son simple dimanche. L'équation est donc vite résolue. Pour remporter le Saladier d'argent, la Suisse doit gagner le double et compter sur un succès de Stan lors du 5e match décisif contre Monfils.

Qui aligner avec Wawrinka?

Et gagner le double s'apparente à une mission bien délicate. Face à un duo français qui sera forcément très compétitif, aligner la paire Chiudinelli-Lammer n'aurait aucun sens tant les chances de succès paraîtraient minimes.

Alors qui? Si Wawrinka est, à notre sens, partant certain, qui pour l'épauler? Federer semble la solution la plus judicieuse, mais le doute reste de mise. Le handicap du Bâlois peut-il être moins gênant en double? Difficile à dire, tant l'incertitude plane sur son état de santé réel.

Restent les solutions Chiudinelli et Lammer. Un de ces deux joueurs à 100% est-il meilleur qu'un Federer à 60-70%? C'est le problème que doit résoudre le capitaine Severin Luethi d'ici samedi 14h30, l'heure où la formation doit être officialisée.

"Prêt à jouer 3 jours d'affilée"

ROGER FEDERER: Gaël a tout  simplement été meilleur et très performant depuis le début. Tout le crédit lui revient. J'ai senti que je n'avais pas effectué de préparation à Lille cette semaine. Je n'étais pas à l'aise en début de partie. Il y a eu un peu de peur, un peu comme si j'avais un fantôme dans mon dos. Le genre d'appréhension que l'on ressent lorsque l'on revient d'une blessure. J'ai tenté le maximum.

Heureusement, je me suis détendu et senti mieux au fil des jeux. C'est très encourageant pour la suite... Ca aurait été bien de pouvoir le breaker une fois lors du premier set. J'ai pu récolter des informations positives quant à mon corps. A la fin du match, je ne pensais plus à mon dos. Je sors de ce match sans douleur et sans être fracassé. C'est important.

Pour la suite du week-end, j'attends plus de moi. Ca doit être beaucoup mieux. Je suis prêt à jouer 3 jours d'affilée. Je donne tout à l'équipe. J'attends des grandes choses de ma part. Je ne suis pas là pour jouer comme aujourd'hui. Je pense et j'espère que ça ira mieux. J'ai le sentiment que je peux aider en double. Le week-end est encore long. Je suis très content pour Stan. Il a ramené un point tellement important à l'équipe. Il a fait le match qu'il fallait. C'est très bon pour le moral.

SEVERIN LÜTHI: On décidera ce soir, vendredi, qui formera la paire pour le double de samedi.

"Je suis convaincu que Stan et Roger joueront samedi"

ARNAUD CLEMENT

(capitaine de l'équipe de France): "Stan a fait un très gros match contre Jo (Tsonga). Quant à Gaël, il a réussi à se centrer sur ses forces pour battre Roger.

Nous nous sommes préparés pour affronter une équipe de Suisse au top de sa forme. Nous ne pouvons pas espérer qu'un adversaire soit blessé. C'est le meilleur moyen de se planter. J'ai vu un Roger qui a fait des fautes mais je n'ai vu aucune gêne dans ses déplacements.

Pour le double de samedi, je suis convaincu que Stan et Roger seront alignés".

GAEL MONFILS: "Je classe cette victoire (contre Federer) dans le top-3 de mes meilleurs matches. C'était étonnant mais mon meilleur match, je l'ai perdu. C'était contre Hewitt à Bercy en 2004. L'autre souvenir marquant est ma première victoire contre mon père (rires)."

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Revivez en images la 1ère journée de la finale

Lille, Stéphane Altyzer et Miguel Bao