Titrée à vingt-deux reprises, l'Allemande risque bien d'être rejointe et même dépassée ces prochains mois par une joueuse qui exerce toujours une emprise totale sur l'opposition. Elle l'a encore démontré d'une manière éclatante en finale face à Maria Sharapova.
Un service imparable
Battue 6-3 7-6 (7/5) pour concéder une... seizième défaite de rang devant l'Américaine, la no 2 mondiale a été confrontée à un problème insoluble. Comment résister à une adversaire qui est capable de vous armer 18 aces? Comment battre une adversaire qui n'a même pas besoin de courir pour gagner un point?
Affaiblie pourtant par un virus lors de cette quinzaine, Serena Williams n'a vraiment pas eu à forcer son talent pour s'imposer une sixième fois à Melbourne, la première fois depuis 2010. Face à Sharapova, elle a serré le jeu dès les premiers instants de la finale pour signer le break d'entrée. Au second set, elle a été parfaitement protégée par son service avant de porter le coup de grâce dans le jeu décisif. A 6/5 sur son service, elle a pu conclure sur sa troisième balle de match. Avec un ace bien sûr.
Condition physique à surveiller
La cadette des soeurs Williams possède vraiment une marge énorme sur toutes ses rivales. Pour continuer à gagner, pour pourquoi pas rejoindre dès cette année Steffi Graf en réalisant le Grand Chelem, la no 1 mondiale n'a aucun besoin de travailler son jeu. Elle doit seulement surveiller sa condition physique pour ne pas courir le risque de tout perdre en raison de kilos superflus.
La grande leçon à tirer d'un Open d'Australie 2015 qui fut, en ce qui concerne le simple dames, d'une tristesse infinie réside bien dans la confirmation que Serena Williams ne trouve plus aujourd'hui de l'autre côté du filet une adversaire à sa mesure.
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si/adav
Fognini et Bolelli sacrés en double
Fabio Fognini et Simone Bolelli ont remporté le double messieurs de l'Open d'Australie en battant en finale la paire française composée de Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut en deux sets 6-4 6-4.
C'est la première fois qu'une paire 100% italienne remporte un tournoi du Grand Chelem depuis le succès du duo Nicola Pietrangeli-Orlando Sirola en 1959 à Roland-Garros. Jamais aucun tandem italien ne s'était en revanche imposé à Melbourne.