Le Bâlois n'a pourtant pas grand-chose à se reprocher à l'issue de cette finale. Il n'a ainsi pas eu la moindre ouverture sur la seule balle de break - la première de ce match d'ailleurs - qu'il s'est procurée, à 4-4 dans le premier set, Novak Djokovic le poussant à la faute au terme d'un long échange. Et dans le jeu suivant, il cédait cette manche initiale sur deux retours de service remarquables réussis consécutivement par le Serbe.
Logiquement dominé lorsque l'échange se prolongeait, Roger Federer a tenu le choc grâce à un tennis d'attaque parfois flamboyant. Il effaçait ainsi magistralement la deuxième balle de break à laquelle il devait faire face dans le deuxième jeu du second set, armant un somptueux revers gagnant le long de la ligne. Il craquait cependant quelques instants plus tard dans le même jeu, offrant le break décisif à son adversaire en manquant un coup droit.
Novak Djokovic enfonçait le clou en remportant un 5e jeu consécutif pour mener 6-4 3-0. Le no 1 mondial conservait sans la moindre difficulté cet avantage pour glaner son cinquième titre de l'année. Il ne concédait d'ailleurs au final que 11 points sur son service, dont 7 seulement dans la deuxième manche... Il fut également impressionnant à la relance, gagnant 65% des points joués derrière la deuxième balle adverse.
La Ville éternelle se refuse donc toujours à Roger Federer, qui s'est incliné pour la quatrième fois en quatre finales jouées sur la terre battue du Foro Italico. Le Bâlois ne regrettera cependant pas d'avoir ajouté Rome à son programme initial. Non pas parce qu'il a passé la barre des 90 millions de dollars de gains en carrière, mais parce qu'il a su faire oublier son élimination subie d'entrée à Madrid en battant de manière convaincante deux membres du top 10 (Tomas Berdych vendredi et Stan Wawrinka samedi). De quoi refaire le plein de confiance à une semaine de Roland-Garros.
si/fayet
Federer: "Ce fut une semaine magnifique"
"Ce fut une semaine magnifique. Je suis heureux d'avoir choisi de disputer ce tournoi. C'est une excellente année pour moi jusqu'ici", soulignait Roger Federer. "Je jouerais chaque semaine si j'étais certain d'atteindre la finale quand je me décide au dernier moment", souriait-il.
Le Bâlois a donc refait le plein de confiance à une semaine du début de Roland-Garros. Mais il ne peut également que constater que ce n'est qu'en réussissant le match parfait qu'il peut espérer faire douter un joueur de la trempe de Novak Djokovic sur terre battue. "Mais je peux mieux jouer que dans cette finale. Je me sens bien, et me réjouis de jouer à Paris", glissait-il.
"On sait à quel point Rafa est dur à battre sur terre battue au meilleur des cinq sets. Il demeure le favori de Roland-Garros", lâchait cependant Roger Federer. "Etant donné la situation, Novak doit gagner ce tournoi. C'était déjà le cas en 2011, où il semblait déjà invincible. C'est pourtant Rafa qui avait gagné à Paris", poursuivait le Bâlois.
Djokovic était pressé de savourer son titre
Cerise sur le gâteau, Djokovic vient de se prendre le bouchon de champagne dans le nez. Ah la la, Rome. https://t.co/5ZTL82kZnx
— Assia Hamdi (@Assia_H) 17 Mai 2015