Battu lors de ses trois précédents duels avec Novak Djokovic - en finale à Indian Wells, Rome et Wimbledon -, Roger Federer reprend la main dans son face-à-face avec le Serbe (21-20). Ce sacre lui permet, surtout, de récupérer une 2e place mondiale cédée lundi dernier à Andy Murray. Il sera donc désigné tête de série no 2 de l'US Open, dont le tirage est prévu jeudi, et ne pourra donc pas retrouver Novak Djokovic avant une éventuelle finale à Flushing Meadows.
Roger Federer a fêté un succès largement mérité dimanche, imposant avec maestria son tennis d'attaque flamboyant sur une surface il est vrai bien plus rapide que celle de l'US Open. Il n'a pas dû faire face à la moindre balle de break face au meilleur relanceur du Circuit - comme ce fut le cas la veille face à Andy Murray -, et remporte donc ce tournoi sans avoir concédé le moindre jeu de service en cinq matches. C'est la deuxième fois qu'il réalise cette performance impressionnante dans un Masters 1000, après... Cincinnati en 2012.
Un tie-break gagné avec maestria
Novak Djokovic, qui écartait les quatre balles de break auxquelles il devait faire face dans le set initial, lâchait prise dans un jeu décisif maîtrisé à la perfection par Roger Federer. Le Bâlois faisait alors la différence grâce à un impressionnant retour de service frappé en demi-volée - sa nouvelle marque de fabrique - qui poussait le Serbe à la faute et lui permettait de mener 4/1 avec deux points de service à suivre.
Forcément plus relâché après le gain de la première manche, Roger Federer enfonçait le clou dès l'entame du deuxième set. Il signait un premier break dès le deuxième jeu, sur une double faute de son adversaire, et menait rapidement 3-0. Novak Djokovic retardait l'échéance en écartant trois balles de double break à 1-4, mais Roger Federer ne tremblait pas au moment de porter l'estocade sur son service.
si/bond
Les Suisses, ces trouble-fête
Privé d'un Grand Chelem de carrière par Stan Wawrinka en finale à Roland-Garros ce printemps, Novak Djokovic a donc à nouveau subi la loi d'un Suisse alors qu'il avait l'occasion d'écrire l'histoire. Le Serbe (28 ans) pouvait en effet devenir le premier joueur à remporter les neuf Masters 1000 figurant au calendrier actuel. Mais Cincinnati, où il s'est incliné à cinq reprises en finale - dont trois face à Roger Federer -, se refuse toujours à lui.
Cette défaite, sa deuxième d'affilée dans une finale après celle subie dimanche dernier à Montréal face à Andy Murray (et sa 5e de l'année en 61 matches disputés), ne change cependant pas totalement la donne avant un US Open dont Novak Djokovic sera bien le grand favori. Roger Federer aura un coup à jouer à Flushing Meadows, mais il sait pertinemment que sa tâche est désormais bien plus compliquée dans des rencontres jouées au meilleur des cinq sets. Qui plus est sur un revêtement plus lent qu'à Cincinnati.
"Etre no2 mondial n'est pas vraiment important à mes yeux"
Roger Federer: "J'ai essayé de le perturber sur sa deuxième balle de service et de bien servir, cela a plutôt bien marché. Je prends beaucoup de plaisir à jouer un tennis offensif. Cela a été une belle semaine, mais à New York, cela ne sera pas les mêmes balles, la même surface, la même ambiance. C'est encore trop tôt pour dire ce qui va se passer à l'US Open.
Etre no2 mondial et tête de série no2 n'est pas vraiment important à mes yeux. Est-ce qu'il ne vaut pas mieux affronter Novak plus tôt dans le tournoi plutôt qu'en finale? Je ne sais pas, mais je ne pense pas encore à cela, il y a beaucoup de matches avant. Je n'ai pas joué de finale à l'US Open depuis 2009. Je me sens aussi bien que l'an dernier, mais pas aussi fatigué, je sens encore les bénéfices de ma pause".