Le Bâlois de 34 ans, sacré à New York de 2004 à 2008, mène toujours dans leur face-à-face (16-3) et a remporté quatre de leurs cinq affrontements en Grand Chelem. Le Vaudois (30 ans) a un immense respect pour celui qu'il considère comme le plus grand joueur de tous les temps. Un respect qui l'a souvent inhibé.
Mais la roue est en train de tourner. Stan Wawrinka a pris une autre dimension depuis l'Open d'Australie 2014. Tombeur des nos 1 (Novak Djokovic) et 2 (Rafael Nadal) du classement ATP à Melbourne cette année-là, il avait prouvé qu'il était capable de faire mieux que rivaliser avec les cadors.
Quand Stan s'émancipe
Federer, qui n'avait pas lâché le moindre set dans leurs trois premiers matches en Grand Chelem (Paris 2010 et 2011, Melbourne 2011), a rapidement mesuré l'étendue des progrès de son "pote". Il n'avait d'ailleurs pas tenu la distance en finale à Monte-Carlo en 2014, où Stan avait remporté son premier Masters 1000 (4-6 7-6 6-2).
L'homme aux 17 titres du Grand Chelem doit d'ailleurs être conscient que son succès en quart de l'édition 2014 de Wimbledon (3-6 7-6 6-4 6-4) avait tenu à peu de choses. Wawrinka avait joué un tennis de rêve pendant deux sets, mais ce troisième match en trois jours en raison des averses avait pesé.
La roue a-t-elle tourné depuis Roland-Garros?
Dans leur cinquième duel en "Major", Federer a d'ailleurs subi la loi du Vaudois. C'est est aussi leur dernier face-à-face en date. Wawrinka avait implacablement imposé sa force de frappe en quart à "Roland" ce printemps (6-4 6-3 7-6), fêtant un succès qui sonnait comme une évidence sur la route de son deuxième sacre majeur.
"Stan the Man" avait brillamment confirmé cette victoire éclatante en dominant Novak Djokovic en finale, prouvant à nouveau sa capacité à monter en puissance au fil des tours dans les tournois majeurs.
si/ds
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